Ce jugement suivi par plusieurs médias internationaux, marque la première fois qu’un président des États-Unis, en exercice ou élu, est reconnu coupable dans une affaire pénale.
Donald Trump, âgé de 78 ans, a comparu par vidéoconférence lors de cette audience où le juge Juan Merchan a entériné une condamnation sans aucune peine privative de liberté.
En rendant son verdict, le magistrat a évoqué les ‘’circonstances uniques et exceptionnelles’’ entourant cette affaire, avant de souhaiter à l'ancien et futur président américain ‘’bonne chance pour votre second mandat’’.
La décision fait suite à un long processus judiciaire, marqué par des recours multiples de la défense.
En mai dernier, Donald Trump avait été reconnu coupable par un jury de Manhattan de 34 chefs d’accusation liés à un paiement de 130 000 dollars effectué pendant la campagne présidentielle de 2016.
Ce montant aurait été destiné à acheter le silence de Stormy Daniels concernant une relation présumée avec Donald Trump en 2006.
Malgré cette condamnation historique, le juge a estimé qu’une dispense de peine était ‘’la seule sentence appropriée’’. ‘’C’est une honte pour le système’’, a déclaré Donald Trump lors de l’audience, dénonçant une justice partiale.
Malgré les implications légales de cette affaire, Donald Trump s’apprête à entrer à la Maison Blanche le 20 janvier avec l’étiquette de ‘’repris de justice’’.
Cependant, l’impact de ce jugement restera avant tout symbolique, notamment après l’abandon des poursuites dans trois autres affaires où il avait été inculpé, dont celle liée aux tentatives d’inverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020.
Dans cette dernière affaire, le procureur spécial Jack Smith a décidé de mettre fin aux poursuites après la réélection de Donald Trump le 5 novembre 2024, alors que le procès n’avait pas encore débuté.
Si cette dispense de peine permet à Donald Trump de tourner la page sur cette affaire judiciaire, elle soulève des interrogations sur l’impartialité et la robustesse du système judiciaire américain.
Pour ses partisans, il s’agit d’une victoire éclatante face à des accusations qu’ils jugent politiquement motivées. Pour ses détracteurs, cette décision reflète un traitement de faveur incompatible avec l’égalité devant la loi.
Donald Trump entame ainsi son second mandat dans un climat de polarisation extrême, fort du soutien d’une base électorale fidèle et d’un message de défiance envers les institutions. Mais il le fait aussi avec un fardeau historique inédit : celui d’un président élu marqué par une condamnation pénale.
MD/Top News Africa
Publié le vendredi 10 janvier 2025