Selon une note d’information du ministère des transports, un projet de décret portant création d’un Registre national des infractions routières a été présenté, mercredi 25 juin 2025, au cours d’une réunion de la Commission nationale de sécurité routière (CNSR).
Présidée par le ministre des Transports, Amadou Koné, cette réunion a permis de faire un tour d’horizon de la sécurité routière dans le pays avec pour objectif de relancer la dynamique collective pour passer d’une logique de réaction à celle d’anticipation.
« L’un des points forts de la réunion fut la présentation d’un projet de décret portant création d’un Registre national des infractions routières. Cette base de données unifiée permettra à tous les acteurs concernés de suivre les contrevenants, croiser les données, et mieux cibler les interventions », rapporte cette note.
En 2021, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’une stratégie nationale de sécurité routière qui vise une réduction de 25% des accidents à l’horizon 2025 et 50% d’ici 2030.
Elle repose sur sept axes structurants : gouvernance, sensibilisation, contrôle, infrastructures, sécurité des véhicules, formation des usagers et prise en charge post-accident.
Mais après quelques progrès, la tendance s’est inversée. « En 2024, les accidents ont augmenté de 8 %, les décès de 14 % et les blessés de 17 %. Pour le premier semestre 2025, la hausse est encore plus marquée. », indique l’ Office de Sécurité Routière (OSER).
Ces chiffres traduisent des drames humains, vécus surtout par les usagers vulnérables, notamment des piétons, des conducteurs de deux-roues, des passagers de transport en commun. « Ensemble, ils représentent 90% des personnes tuées ou blessées sur les routes », ajoute l’OSER.
Prenant la parole, le ministre Amadou Koné a insisté sur l’urgence d’une approche proactive.
« Il faut qu’on réfléchisse à comment cette Commission peut fonctionner. Il faut pouvoir agir avant que l’accident n’arrive. », a-t-il dit, mettant en cause le manque de coordination entre les ministères, l'insuffisance de données fiables, le retard dans la mise en œuvre des textes, et la faible fréquence des rencontres.
M. Koné a également insisté sur l’importance des équipements et de la signalisation routière.
Parmi les pistes évoquées, figurent le renforcement de la collecte des données via GPS, la réactivation des comités locaux de sécurité routière, l’amélioration du respect du code de la route, l’évolution de la législation.
SHAR/Top News Africa
Publié le jeudi 26 juin 2025