L’annonce a été faite, ce mercredi 20 septembre 2023, par Dr Aka Charles Koffi, Directeur de cabinet du ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.
Selon Dr Aka Charles Koffi, ce sont au total 71 cas dont 9 décès qui ont été enregistrés uniquement chez les enfants de moins de 15 ans, soulignant que quatre des enfants décédés viennent de la famille où la bouillie de maïs a été préparée.
Dr Aka Charles Koffi a fait ces révélations troublantes lors d’une conférence de presse organisée dans la capitale économique ivoirienne pour éclairer la lanterne des populations suite à la crise sanitaire qui secoue depuis le 17 septembre 2023, la localité de Niangban.
Le ministère en charge de la santé, alerté par cette situation, avec empressement, a dépêché, dans ce village, une équipe composée de professionnels en vue de faire des investigations et de procéder à une veille communautaire.
Suite aux investigations, il a été révélé que le phénomène aurait débuté à la suite de la consommation de bouillie de maïs le vendredi 15 et le samedi 16 septembre 2023, car les premiers patients admis au centre de santé ont présenté une gastroentérite non fébrile et des convulsions.
‘’L’inspection de la chambre où est stocké le maïs ayant servi à la préparation de la bouillie, a permis de découvrir trois bidons d’herbicide et de la farine de maïs étalée pour séchage’’, explique-t-il, avant d’ajouter qu’à ce jour, deux patients sont hospitalisés au CHU de Bouaké et sont pris en charge gratuitement et une équipe de veille a été mise en place dans le village.
Des prélèvements des sécrétions des patients (vomissures, urines, sang, sueur, selles) ainsi que des aliments consommés ont été acheminés à l’Institut national hygiène publique (INHP) et transférés dans des laboratoires compétents pour analyses approfondies, a-t- poursuivi.
Aussi, il a interpelé la population de la recrudescence de ce fléau dans le pays. Depuis le début de l’année 2023, cinq épisodes de Toxi-infection alimentaire collective (TIAC) ont été détectés avec 131 cas dont 32 décès, soit une létalité de 24,4%, a ajouté le directeur de cabinet.
Dr Aka Charles Koffi, a, vivement, rassuré l’opinion, qu’à ce jour, la situation est stable et aucun nouveau cas n’a été enregistré depuis 48 heures dans le village, indiquant que la surveillance communautaire se poursuit ainsi que la sensibilisation des populations de Djébonoua sur les risques liés à l’utilisation des pesticides.
DNG/Top News Africa
Publié le jeudi 21 septembre 2023