Une étape qualifiée d’« historique » par le Ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie, qui salue dans un communiqué officiel « une victoire du leadership du Président Alassane Ouattara pour la Côte d’Ivoire ».
Ce vote du Parlement français, qui fait suite à celui du Sénat en avril dernier, « consacre une volonté politique conjointe des Présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron de redéfinir les fondements de la conservation et de la restitution des biens culturels aux pays africains », affirme le ministère dirigé par Françoise Remarck.
Le retour du Djidji Ayôkwé ne s’est pas fait sans effort. Le gouvernement rappelle que ce processus a été « impulsé et mené avec détermination » par le président Alassane Ouattara dès 2019.
Le Chef de l’État s’est personnellement engagé pour que ce symbole de la culture Atchan rentre chez lui, « attendu depuis plus d’un siècle par la communauté », souligne le communiqué.
La ministre Françoise Remarck a pris le relais avec une approche participative. Dès sa prise de fonction, elle a engagé « un processus inclusif », « une écoute attentive des communautés concernées » et « un dialogue soutenu avec les autorités françaises ».
Son plaidoyer auprès des parlementaires français et ses multiples visites au musée du quai Branly ont permis de porter la voix des populations ivoiriennes jusqu’au cœur des institutions françaises.
En novembre 2024, une convention de prêt avait déjà été signée à Paris entre les ministres de la Culture de Côte d’Ivoire et de France, en présence de plusieurs figures clés du Parlement français. Cet acte marquait une avancée concrète dans la procédure de restitution, confirmée aujourd’hui par le vote final des députés.
Le tambour a fait l’objet d’une cérémonie mémorielle d’envergure à Abidjan, présidée par le Premier ministre Robert Beugré Mambé. À Paris, sa désacralisation s’est déroulée en présence de la ministre Remarck et de représentants de la communauté Bidjan.
Ces moments forts ont permis, selon le ministère, « de réaffirmer la valeur identitaire et patrimoniale du tambour parleur ».
Le retour du Djidji Ayôkwé ne se limite pas à un simple acte symbolique. Il s’intègre dans « une vision plus large : celle d’une réappropriation culturelle », indique le communiqué.
La Côte d’Ivoire mise sur un partenariat renforcé avec le musée du quai Branly-Jacques Chirac, avec au programme la réhabilitation du musée des civilisations de Côte d’Ivoire, la formation, la numérisation, des échanges de compétences et l’éducation patrimonial.
Le tambour parleur, qui a longtemps rythmé la vie sociale et politique du peuple Atchan, deviendra bientôt l’un des piliers d’une nouvelle stratégie de diplomatie culturelle.
Un comité d’organisation national sera mis en place pour encadrer son retour, placé sous la présidence du Premier Ministre, Robert Beugré Mambé, précise encore le Ministère.
Le gouvernement ivoirien entend aller plus loin. Il réaffirme « son engagement à poursuivre la restitution d’autres œuvres emblématiques dans le cadre de la future loi-cadre, dans une démarche responsable et participative ».
BC/Top News Africa
Publié le mardi 8 juillet 2025