Après la dernière suspension, jeudi, le procès des prévenus Olivier Boko, influent homme d’affaires et ami personnel du président béninois et Oswald Homeky, ex-ministre des sports a repris ce mardi à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Comme lors de la précédente audience, le box des avocats de la défense est, désespérément, vide. Après des débats sur cette absence des avocats des accusés, la Cour a ordonné la poursuite de l’audience du jour.
Pour le Procureur Mario Metonou ‘’les accusés qui ont volontairement fait partir leurs avocats n’ont toujours pas constitué de nouveaux’’ a-t-il expliqué indiquant que ‘’l’absence d’un avocat pendant tout le déroulement des débats ne constitue pas un obstacle juridique insurmontable’’. Selon lui, l’absence des avocats de la défense ce jour-là n’était pas imputable à la Cour.
Interrogé par la Cour sur le traitement infligé aux accusés et relevé par Olivier Boko lors de l’audience du jeudi 23 janvier, le magistrat a, également, indiqué que ceux-ci bénéficiaient de ‘’visites régulières’’ de leurs proches même en dehors des ‘’jours prévus’’. Après ces éclaircissements du parquet, l’audience a repris avec les débats.
Appelé à la barre, Olivier Boko, a indiqué qu’il n’a pas refusé de se faire assister par des avocats. ‘’Maintenant, si la Cour décide autrement, elle le fera’’, a-t-il ajouté. Selon ses explications, il aurait fait appel ‘’aux mêmes avocats qui s’étaient déconstitués mais ceux-ci n’ont pas pu me voir à la prison.
Quant à l’accusé Oswald Homeky, il a relevé que Me Baba Body contacté pour sa défense, n’a pas pu le rencontrer.
Mardi 21 janvier, après quelques heures de débat devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), les avocats des prévenus se sont retirés de la procédure émettant des réserves sur la composition de la Cour et sur sa présidente.
À l'ouverture de l’audience ce jour-là, les avocats ont attaqué la composition de la Cour, faisant observer que le nombre de magistrats requis pour une audience criminelle est de cinq. Or, ils n'étaient que trois.
Face aux débats animés, la présidente de la Cour avait tranché en accordant aux prévenus un délai jusqu’au 27 janvier pour désigner leurs nouveaux avocats, là où Olivier Boko plaidait pour quinze jours.
HS/Top News Africa
Publié le mardi 28 janvier 2025