« Trop de pays africains ont vu leur note se dégrader depuis le déclenchement de la pandémie de la Covid-19 », a fait observer M. Padayachy.
Selon lui, «nous ne pouvons pas continuer à demander plus de financements en faveur de la cause climatique et se les voir refuser en raison d’un jeu de notations qui sème le doute dans la tête des investisseurs et préteurs quant au futur du continent africain ».
« Alors que les agences intègrent de façon de plus en plus formelle l’enjeu ESG dans la matrice de leur notation, il est impératif qu’elles sortent de ce modèle punitif et qu’elles permettent aux souverains africains d’avoir les moyens de leurs ambitions », a-t-il lancé.
Sans cela, a poursuivi le ministre des Finances, de la planification économique et du développement, « les États africains seront voués à se butter contre le mur d’un financement au cout exorbitant entrainant surendettement et risque de faillite ».
« C’est cette spirale contre laquelle nous, africains, nous devons nous insurger », a-t-il insisté, invitant à ne pas mettre de « point final à la 17ème édition de la Conférence économique africaine sur le thème de l’enjeu climat en Afrique ».
« Continuons à échanger, à nous engager et à agir pour le bien de l’Afrique, de sa population, de son économie, de sa biodiversité », a ajouté M. Padayachy, concluant son allocution avec un proverbe africain selon lequel « l’arbre qui tombe fait plus de bruit que la forêt qui pousse ».
La Conférence économique africaine est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement. Cette édition 2022 a réuni plus 350 participants en présentiel.
LS/Top News Africa
Publié le dimanche 11 décembre 2022