« …La Cour d’assises est entrée en voie de condamnation contre les 46 accusés comparants, (…) par le prononcé à leur encontre de la peine de 20 ans de réclusion criminelle et celle de deux millions FCFA d’amende chacun », déclare le procureur général, Ladji Sara dans un communiqué, après deux audiences.
Les soldats ivoiriens ont été condamnés pour « crimes d'attentat et complot contre le gouvernement », « atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat », «détention, port et transports d'armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l'ordre public et par l'intimidation ou la terreur ».
«La Cour a ordonné la confiscation des armes ayant servi à la commission des infractions retenues à la charge des accusés», ajoute le magistrat Ladji Sara qui précise que l'Etat malien s'étant constitué partie civile, «l'ensemble des accusés est condamné à lui payer le franc symbolique».
Par ailleurs, les trois soldats libérées en septembre pour des raisons humanitaires ont, quant à elles, écopé de la peine de mort par contumace et de 10 millions FCFA d'amende.
Quelque 49 soldats ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako alors qu’ils étaient en mission officielle de soutien au détachement allemand dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali.
Ils ont été accusés de "mercenaires" par les autorités maliennes, ce que les autorités ivoiriennes ont toujours réfuté. Après des négociations, les trois femmes de ce groupe de 49 soldats ont été libérées pour des raisons humanitaires.
Cette crise a fortement dégradé les relations entre la Côte d’Ivoire et le Mali.
Le Jeudi 22 décembre dernier, une délégation ivoirienne conduite par le ministre d'Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a séjourné à Bamako où elle a signé un "mémorandum" avec les autorités maliennes en présence du médiateur togolais, Robert Dussey pour la libération des 46 soldats ivoiriens retenus dans ce pays.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a donné jusqu’au 31 décembre 2022 à la junte malienne pour la libération des soldats ivoiriens.
KI-HS/ls/Top News Africa
Publié le vendredi 30 décembre 2022