Selon un communiqué transmis, ce mercredi 24 mai, à l’agence de presse Top News Africa, l’atelier visait à renforcer les compétences des prévôts et militaires burkinabè et d’autres acteurs intervenant dans le processus de judiciarisation du champ des opérations afin de leur permettre de s’acquitter convenablement de leur rôle dans le cadre de cette judiciarisation.
En effet, l’Assemblée législative de transition du Burkina Faso a adopté à l’unanimité, le 16 février dernier, la loi portant modification du code de justice militaire qui consacre l’institution de la prévôté au sein des unités, formations ou détachements en opérations intérieures et extérieures.
La Représentante du HCDH au Burkina, Zeinab Hamza Diaby, intervenant lors de la cérémonie d’ouverture a souligné que «la mise en œuvre de cette loi permettra de renforcer la judiciarisation du champ des opérations militaires au Burkina Faso et de favoriser la promotion et la protection des droits de l’homme, tout cela dans le contexte de la célébration des 75 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme à travers le monde. »
Selon Mme Diaby « le contexte actuel, marqué par l’intensification des offensives militaires dans la lutte contre le terrorisme, justifie l’importance et la pertinence de cette nouvelle orientation qui, à terme, contribuera à renforcer la protection des droits de l’homme dans le cadre des opérations de lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. »
L’atelier qui réunit 20 officiers (tous des hommes), issus de la FC-G5S et des ministères de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, de la Défense nationale et des Anciens combattants de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, vise aussi à partager des bonnes pratiques identifiées lors de la mise en œuvre par le HCDH d’un projet d’appui à la Force conjointe du G5 Sahel pour la conformité de ses opérations au droit international des droits de l’homme, au droit international humanitaire et au droit des réfugiés.
Le HCDH soutient depuis 2018 la Force conjointe du G5 Sahel, notamment pour l’établissement et la mise en œuvre d’un cadre de conformité au DIDH, au DIH et au droit des réfugiés, qui a notamment permis de soutenir la Composante Police de la FC-G5S afin de garantir la judiciarisation effective du champ de ses opérations.
KI/ls/Top News Africa
Publié le mercredi 24 mai 2023