Le stade de la haute Fréquence de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public) à Cocody a servi de cadre à la cérémonie commémorative organisée par l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) où la ‘’guerre’’ a été déclenchée contre les fake news par les différents intervenants.
C’est Mme Jessica Davis Ba, Ambassadrice des Etats-Unis en Côte d’Ivoire qui ouvre les ‘’hostilités’’.
‘’Nous sommes tous capables (…) de lutter contre la désinformation, les fake news et la propagande malveillante, qui est généralement plus difficile à repérer et à vérifier’’, engage la diplomate américaine.
Elle dénonce ‘’la propagande qui comprend : la manipulation délibérée et malveillante des faits et des récits pour faire avancer un agenda politique particulier’’. Des faux récits, poursuit Mme Davis Ba qui visent généralement à ‘’discréditer les gouvernements démocratiques, à créer la confusion, à semer la méfiance et à détourner l’attention des populations d’autres crimes et injustices’’.
‘’Nous ne devrons pas tomber dans ce piège’’, prévient l’Ambassadrice des Etats-Unis selon qui son pays est prêt à être le partenaire des journalistes ivoiriens dans la lutte contre la désinformation.
Outre la vérification des ‘’fake news’’, les journalistes, selon Jessica Davis Ba, qui sont la voix des sans-voix, les défenseurs de la vérité et les champions de l’intégrité ont la responsabilité de ‘’détecter et de démentir les faux récits destinés à nuire’’. Le ton est donné.
Le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly, Porte-parole du gouvernement, par la voix de son directeur de cabinet, Jean-Martial Adou, ajoute que ‘’le stylo, le clavier ou le micro du journaliste sont des armes dont le maniement requiert beaucoup de précautions, au risque de se transformer en sources ou amplificateurs de fracture sociale’’.
‘’Je vous exhorte donc à être du bon côté, c’est-à-dire du côté du respect de l’éthique et de la déontologie de votre métier, du côté du professionnel vrai, du côté de femmes et d’hommes qui travaillent à déconstruire les fake news, phénomène des temps nouveaux ; du côté de celles et ceux qui s’opposent aux stars des réseaux sociaux qu’on a vite fait de baptiser +influenceurs+’’.
Auparavant, le Représentant résident de l’UNESCO en Côte d’Ivoire, Mame Omar Diop, a dévoilé l’allocution d’Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO à l’occasion de cette célébration.
Quant au CNDH (Conseil national des droits de l’homme), il considère les journalistes comme des partenaires clés pour la promotion et la défense des Droits de l’Homme.
‘’Leurs actions contribuent à la réalisation des droits de l’Homme, comme le droit à l’éducation (l’école pour tous), le droit à la santé (le soutien de la presse dans la lutte contre la covid-19 et les autres pandémies), le rôle de la presse dans la prise de conscience contre le changement climatique, les attaques contre les femmes journalistes, la lutte contre les violences basées sur le genre’’, approuve Secrétaire exécutif du Conseil, Bamba Sindou.
HS/ls/Top News Africa
Publié le jeudi 4 mai 2023