Dans un plaidoyer engagé, Élisabeth Goli, présidente de l’UFRESA-Côte d’Ivoire, a exhorté les médias à bâtir un journalisme sportif plus équitable, représentatif et favorable à l’émergence des femmes dans toutes les disciplines, au-delà du seul football.
Portée par une volonté de faire évoluer les mentalités et les pratiques dans le secteur, cette journée a été l’occasion d’un vibrant plaidoyer pour une presse sportive plus équitable, plus inclusive et représentative de la diversité des genres.
Pour la présidente de l’UFRESA-CI, le journalisme sportif en Côte d’Ivoire doit sortir de sa focalisation quasi exclusive sur le football masculin.
«Le basket nous a rapporté même plus de lauriers que le football. Nous avons le tennis, le handball, l’athlétisme, et bien d’autres disciplines souvent négligées », a-t-elle rappelé, appelant les médias à valoriser toutes les pratiques sportives, notamment celles où les femmes excellent.
«Le basket nous a rapporté même plus de lauriers que le football. Nous avons le tennis, le handball, l’athlétisme, et bien d’autres disciplines souvent négligées », a-t-elle rappelé, appelant les médias à valoriser toutes les pratiques sportives, notamment celles où les femmes excellent.
«Faisons en sorte qu’il y ait aussi des reines ailleurs. Il faut des reines, il faut des princes aussi. C’est à nous, journalistes, de créer aussi des princes et des reines dans toutes les disciplines », a-t-elle lancé dans une salle acquise à sa cause.
Élisabeth Goli a aussi mis le doigt sur un autre problème structurel comme l’effacement progressif de figures féminines qui ont marqué l’histoire du journalisme sportif ivoirien.
Dans cette logique, UFRESA-CI entend non seulement documenter et transmettre ces parcours inspirants, mais aussi renforcer les capacités des jeunes générations à travers des formations continues.
«Se former pour se performer », martèle Élisabeth Goli, en référence aux nombreuses sessions initiées dans plusieurs pays d’Afrique, dont Nairobi et Dakar.
Fière de rappeler que les femmes ont été à l’initiative de cette première édition, Élisabeth Goli souligne que l’UFRESA « n’est pas un château de cartes », mais une structure organisée et influente, présente dans plus de 30 pays africains avec près de 200 membres dans chaque section nationale.
«Nous avons même initié des prix pour récompenser les meilleures athlètes féminines, et certains masculins. Ce que nous faisons aujourd’hui, nous avons commencé à le construire depuis longtemps », a-t-elle affirmé avec détermination.
Présent à la cérémonie, le premier vice-président de la Fédération ivoirienne de tennis, Kouadio Yano Marcel, a salué l’engagement des femmes journalistes sportives.
« Vous êtes les témoins, les relais et souvent les défenseurs des valeurs sportives. Promouvoir l’égalité des genres, encourager la formation, c’est un combat noble auquel nous adhérons pleinement. », a-t-il dit.
Quant à Cyrile Gbado , représentant du ministre des Sports et du Cadre de Vie, il a rappelé que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui championne d’Afrique de l’égalité femmes-hommes selon le rapport 2023 de l’OCDE.
«Votre initiative s’inscrit pleinement dans la dynamique d’un journalisme sportif qui favorise l’égalité des chances et la reconnaissance des compétences féminines », a-t-il affirmé.
Cette célébration se poursuit, ce samedi 26 juillet 2025, avec notamment, des activités sportives.
Cette célébration se poursuit, ce samedi 26 juillet 2025, avec notamment, des activités sportives.
Créée en 2007, l’Union des femmes reporters sportives d’Afrique (UFRESA) s’est imposée comme un levier panafricain de formation, de plaidoyer et de solidarité féminine dans les médias sportifs.
BC/Top News Africa
Publié le vendredi 25 juillet 2025