«Nous sommes derrière les efforts de Cédéao en Afrique pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger, nous œuvrons donc de façon diplomatique à soutenir leurs efforts », a déclaré M. Blinken dans un entretien à Radio France Internationale.
«Je suis en contact régulier avec des leaders en Afrique, avec la Cédéao elle-même, mais aussi avec nos partenaires en Europe, y compris la France », a-t-il ajouté.
Selon le Secrétaire d’Etat américain, «ce que nous voyons au Niger est désolant et n'offre rien au pays et au peuple du Niger ».
Au contraire, a poursuivi Antony Blinken, « cette interruption de l'ordre constitutionnel nous met, nous et d'autre pays, dans une position où nous devons arrêter notre soutien au Niger, ce qui n'arrangera rien au peuple nigérien ».
A propos de l’option diplomatique ou militaire pour régler cette crise, M. Blinken, estime qu’il « est certain que la diplomatie est le moyen préférable pour résoudre cette situation ».
«C'est la démarche de la Cédéao, c'est notre démarche et nous soutenons les efforts de la Cédéao pour rétablir l'ordre constitutionnel», a-t-il insisté.
Un millier de soldats américains sont déployés au Niger, rappelle-t-on.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a convoqué un nouveau sommet extraordinaire sur la crise nigérienne.
Selon un communiqué de l’institution sous-régionale, ce sommet aura lieu le jeudi 10 août 2023 à Abuja pour statuer sur la grave crise que traverse le Niger. Le premier sommet extraordinaire a eu le dimanche 30 juillet 2023 à Abuja.
Cette réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao interviendra quelques jours après l’expiration de l’ultimatum lancé aux putschistes nigériens.
En effet, l’ultimatum donné par la Cédéao aux militaires pour libérer le président Mohamed Bazoum et rétablir les civils au pouvoir a expiré le dimanche 6 août 2023.
Les chefs d’Etat-major des armées des pays membres de la Cédéao ont achevé le vendredi 4 août 2023 au Nigeria l’élaboration du plan de cette éventuelle intervention.
Des militaires ont renversé le pouvoir de Mohamed Bazoum le mercredi 26 juillet 2023. Depuis lors, M. Bazoum est aux mains des putschistes qui ont porté à la tête de l’Etat, le général Abdourahmane Tchiani.
AAO/Top News Africa
Publié le lundi 7 août 2023