« Certes, nous ne pouvons pas tout. Mais nous nous devons de montrer le chemin. En d’autres termes, d’être les éclaireurs du climat, pour rassembler à nos côtés la société civile et les opérateurs privés dans ce grand projet de verdissement », a déclaré M. Padayachy à la cérémonie de clôture de la 17è édition de la Conférence économique africaine qui s’est tenue du 09 au 11 décembre à Balaclava.
Selon lui, avec 65% des terres arables disponibles dans le monde, un bilan carbone faible avec seulement 1,5% des émissions de CO2 globales et des ressources naturelles abondantes et variées, l’Afrique s’impose comme le continent de l’avenir.
Cet avenir est placé sous le signe du développement durable, triptyque économique, social et environnemental. « Le concept d’une économie africaine verte, inclusive et robuste est un idéal atteignable à plusieurs conditions », a-t-il poursuivi.
Le ministre mauricien voit dans cette conditionnalité trois grandes composantes. Il en va premièrement de la volonté des gouvernements des Etats africains. « Notre continent rassemblera 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050, dont la moitié aura moins de 25 ans à cette date », a-t-il expliqué, soulignant qu’en « tant que décisionnaires politiques, nous avons une responsabilité envers ces futures générations ».
« Il est de notre devoir de faire de la lutte contre le dérèglement climatique une priorité, en l’intégrant à chacune de nos prises de décisions », a insisté Renganaden Padayachy pour qui « nous devrons être les éclaireurs du climat, pour rassembler à nos côtés la société civile et les opérateurs privés dans ce grand projet de verdissement ».
Pour cela, a-t-il estimé, transposer nos engagements en actes et en opportunités est impératif. A cet égard, il a rappelé que l’adoption de plans stratégiques nationaux adossés aux engagements internationaux est cruciale.
C’est l’ambition affichée par Maurice qui augmentera la part d’énergies renouvelables à 60% d’ici 2030, tout en éliminant progressivement et totalement l’utilisation du charbon à cette date buttoir.
« En alignant la force de nos engagements et ambitions nationales à l’échelle du continent, notre voix sera entendue », ajoute Renganaden Padayachy selon qui l’Afrique doit exiger plus de solidarité de la part des pays les plus développés et des instances internationales pouvant débloquer d’importants fonds pour le continent.
« Le climat ne pas être l’apanage d’un club de riches. L’accord conclu à la COP27 va à cet égard dans la bonne direction. La création du Fonds de pertes et dommages et sa mise en opération d’ici la COP28 ouvre la voie à une plus grande justice climatique, notamment pour l’Afrique », a encore expliqué le ministre des finances, de la planification économique et du développement.
En effet, au travers de ce Fonds, les pays les plus vulnérables face au changement climatique recevront des compensations au regard des événements climatiques extrêmes qu’ils subissent.
La Conférence économique africaine est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement.
LS/Top News Africa
Publié le dimanche 11 décembre 2022