Cette décision prolonge l’incertitude autour de l’un des dossiers les plus sensibles de la scène politique ivoirienne.
À l’origine de cette affaire, Valérie Yapo conteste la régularité du processus électoral ayant conduit Tidjane Thiam à la tête du plus vieux parti politique ivoirien. Elle estime que l'élection de l’ancien patron du Crédit Suisse s’est déroulée dans des conditions entachées d’irrégularités.
Dans sa requête, l’ex-cadre du PDCI-RDA demande à la justice de suspendre Tidjane Thiam de ses fonctions, d’annuler l’ensemble des décisions prises depuis son élection, et de placer le parti sous administration provisoire, en attendant un nouveau processus conforme aux textes internes.
Ce contentieux intervient dans un contexte particulièrement tendu pour le PDCI-RDA. Le 22 avril dernier, la justice ivoirienne a ordonné la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale, au motif qu’il aurait perdu sa nationalité ivoirienne, sur la base de l’article 48 du Code de la nationalité.
Cette décision, issue du contentieux électoral, a ravivé les débats sur la légitimité de sa candidature à la présidentielle d’octobre 2025.
«Je fais confiance en la justice ivoirienne. Elle ne va pas se dédire », affirmait Valérie Yapo après cette radiation, espérant que le tribunal se montrerait cohérent dans sa décision attendue le 8 mai.
Ce nouveau report ne fait qu’intensifier les spéculations autour de la stabilité interne du parti fondé par le père de la Côte d’Ivoire indépendante, Félix Houphouët-Boigny, aujourd’hui pris dans une zone de turbulences à haut risque politique.
Le bras de fer judiciaire entre Valérie Yapo et Thiam se poursuit, verdict reporté au 15 mai
Publié le jeudi 8 mai 2025