La présentation de cette étude menée par le Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES), en partenariat avec le Centre commun de recherche (JRC) de l’Union européenne a réuni des experts, décideurs et universitaires pour examiner les opportunités et les défis de cette initiative continentale.
La ZLECAf, qui regroupe 54 des 55 pays africains, constitue la plus vaste zone de libre-échange au monde en termes de membres. Selon Dr Victor Bouffon, représentant du directeur du CIRES, elle offre des perspectives prometteuses pour l’intégration économique du continent, tout en suscitant des questionnements majeurs.
‘’La ZLECAf pourrait transformer les économies africaines, mais sa mise en œuvre soulève des enjeux cruciaux pour la croissance économique, la sécurité alimentaire et le bien-être des ménages’’, a-t-il déclaré.
De son côté, Siriki Tuyo, directeur de la coopération internationale au ministère ivoirien du commerce et de l’industrie, a insisté sur l’importance pour la Côte d’Ivoire, acteur clé de l’intégration régionale, de tirer parti de la ZLECAf pour renforcer son industrialisation et sa compétitivité. Il a appelé à des mesures prioritaires, notamment l’amélioration des chaînes de valeur et la facilitation des échanges.
Pour sa part, Diallo Souleymane, chercheur au CIRES, a présenté une analyse détaillée des effets potentiels de la ZLECAf sur l’économie ivoirienne.
Selon lui, l’ouverture économique pourrait dynamiser la croissance et diversifier les exportations, à condition de réduire les barrières non tarifaires en parallèle au désarmement tarifaire.
Toutefois, il a alerté sur les répercussions possibles sur les recettes douanières, qui représentent une part importante du budget national.
‘’Certains secteurs sensibles, comme l’agriculture, devront être soutenus pour faire face à la concurrence accrue’’, a-t-il indiqué, en soulignant la nécessité de politiques d’accompagnement pour garantir une transition équilibrée.
Les travaux menés par le CIRES et le JRC visent à offrir aux autorités ivoiriennes des outils scientifiques pour optimiser les avantages de la ZLECAf tout en limitant ses risques.
Ces résultats, selon les experts présents, serviront à élaborer des stratégies nationales afin de renforcer la résilience des secteurs vulnérables et de favoriser une croissance inclusive.
Cette initiative met en lumière l’importance des partenariats internationaux dans la construction d’un avenir économique et alimentaire durable pour la Côte d’Ivoire, tout en rappelant les défis liés à l’intégration continentale.
CB/md/Top News Africa
Publié le samedi 21 décembre 2024