Cette réunion d’Abidjan se tient en prélude à la Conférence internationale des statistiques du travail (CIST) qui va se tenir à Genève en 2023.
« Les chocs négatifs résultant des changements géopolitiques, de la guerre russo-ukrainienne et de la pandémie de Covid-19 ont également aggravé la reprise de l'emploi sur le continent et augmenté le niveau de chômage et de sous-emploi, entraînant un détachement supplémentaire du marché du travail en Afrique du Nord, et une augmentation de la pauvreté en Afrique subsaharienne », a déclaré Mme Olonjuwon.
Dans ce contexte, « l'emploi informel s'est développé en Afrique subsaharienne, touchant environ 85% des travailleurs avec un taux encore plus élevé chez les femmes et les jeunes travailleurs », a-t-elle ajouté à l’ouverture de cette rencontre régionale qui va s’entendre sur cinq jours.
Cette réunion régionale vise à promouvoir et à améliorer la collecte de données et de statistiques sur le travail des enfants, l'économie informelle et la protection sociale en tant que partie intégrante des statistiques du travail en Afrique.
Mme Olonjuwon, par ailleurs directrice générale adjointe de l’OIT, a également indiqué qu’en Afrique, « environ 83% de la population, plus de 1,1 milliard de personnes ne sont pas couvertes par la protection sociale, contre 47 % dans le monde ».
Selon elle, il existe des variations importantes entre « l'Afrique du Nord (34 %) et l'Afrique subsaharienne (14 %) et que seuls 12,6 % des enfants en Afrique reçoivent des allocations familiales ».
Le représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Franck Dogbo dans son allocution d’ouverture officielle de la réunion, abondant dans le même sens, n’a pas manqué de dire que l’Etat ivoirien sous la houlette de son président Alassane Ouattara, œuvre pour une alternative crédible face à cette situation.
« A l’instar de tous les pays, la Côte d’Ivoire sous le leadership d’Alassane Ouattara, œuvre pour l’accès de tous les hommes et femmes en âge de travailler à des emplois décents », a dit M. Dogbo, ajoutant que le pays a fait « des efforts importants en matière d’observation du marché du travail depuis 2012 même si des défis restent encore à relever ».
« La présente rencontre, cadre d’apprentissage et d’échanges qui sert de préparation à la 21e CIST, est encore une manifestation de la bonne collaboration entre l’OIT et les Etats membres, ainsi une ouverture vers une meilleure appropriation des statistiques relatives au marché du travail », a conclu le représentant du ministre l’Emploi et de la protection sociale.
Depuis l’avènement de la pandémie de la Covid-19, début 2020, l’Afrique comme tous les continents du monde, ont subi ses impacts négatifs dans plusieurs secteurs d’activité, entrainant des pertes d’emploi. Encore avec le déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine cette situation s’est encore accentuée.
DNG/ls/Top News Africa
Publié le mardi 13 septembre 2022