Situé à Port-Bouët, ce site deviendra le camp Ouattara Thomas-d'Aquin, en hommage au premier chef d'état-major de l'armée ivoirienne.
La cérémonie de rétrocession se tiendra en présence des ministres de la Défense des deux pays, marquant une étape majeure dans la recomposition du dispositif militaire français en Afrique.
Malgré cette restitution, la coopération militaire entre la Côte d'Ivoire et la France ne connaît pas de rupture. Selon Téné Birahima Ouattara, ministre d'Etat, ministre ivoirien de la Défense, les discussions entamées depuis 2023 ont abouti à un partenariat renouvelé.
Celui-ci met l'accent sur le renforcement des capacités des forces ivoiriennes, notamment dans les domaines du renseignement, des forces spéciales et de l'armée de l'air.
"Nous allons créer un centre d'aguerrissement pour former nos soldats avant leur projection dans les opérations des Nations unies. Le 43ᵉ Bima dispose d'infrastructures idéales pour cet objectif", a déclaré M. Ouattara sur les ondes de RFI.
Une centaine de militaires français restera en Côte d'Ivoire pour assurer des formations et accompagner cette transition.
Par ailleurs, la France maintiendra sa présence à Bouaké, où des infrastructures adaptées seront mises à disposition pour la formation des pilotes ivoiriens. "La France a voulu réarticuler son dispositif en Afrique. Nous nous inscrivons dans cette dynamique", a ajouté le ministre d'Etat ivoirien.
Outre le partenariat avec la France, la Côte d'Ivoire cherche à renforcer sa coopération militaire avec d'autres acteurs internationaux, comme évoqué par Téné Birahima Ouattara.
Lors d'une récente rencontre à Munich avec le commandant d'Africom, le général Langley, le ministre ivoirien a exprimé ses inquiétudes quant au ralentissement des programmes de formation américains.
En réponse, le général Langley a assuré que la Côte d'Ivoire demeurait un partenaire stratégique et que la coopération avec Washington devrait se poursuivre normalement.
Dans le cadre de la sécurisation des frontières, Abidjan et Ouagadougou ont récemment repris les discussions sur la délimitation de leur frontière commune.
Une feuille de route a été établie avec pour objectif de conclure ces discussions d'ici juin.
Toutefois, les opérations militaires conjointes, interrompues depuis 2021, tardent à reprendre.
"Nous avons toujours souhaité la mise en place de patrouilles mixtes avec le Burkina Faso pour lutter contre l'insécurité transfrontalière", a indiqué Téné Birahima Ouattara.
MD/Top News Africa
Publié le mardi 18 février 2025