Il a fait cette déclaration à l’ouverture d’un atelier sur le droit des travailleurs migrants femmes, à l’initiative de l'Organisation internationale du travail (OIT) en partenariat avec le gouvernement ivoirien.
"Aujourd'hui la Côte d'Ivoire est confrontée à une féminisation de la migration. C'est vrai que c'est une tendance mondiale avec 51%, mais le pays enregistre 25% de ce phénomène qui ne cesse d'augmenter", a-t-il souligné au regard des conditions extrêmement difficiles de travail des filles à l'étranger.
"Cette situation est beaucoup plus préoccupante pour les femmes qui migrent dans les pays du Golfe (…)", a poursuivi M. Karamoko qui salue la tenue de l'atelier qui va plancher pendant deux jours sur ces thématiques.
L'atelier réunit une trentaine de participants issus du monde des travailleurs, de l'OIT, du ministère des affaires étrangères, de l'intégration africaine et de la diaspora, et du ministère de l'emploi et de la protection sociale.
L'atelier qui s'étendra sur deux jours dans la capitale économique ivoirienne est placé sur le thème, "Faciliter le travail décent et la protection des droits des travailleuses domestiques Ivoiriennes à travers la consolidation d’un partenariat entre la République de Côte d’Ivoire et le Royaume d’Arabie Saoudite".
Pour M. Karamoko cet atelier permettra aux participants de travailler à définir de meilleures conditions de migration pour la femme et surtout celle qui va travailler dans les domiciles de sorte à ce que dans les accords avec les États, cela soit pris en compte.
"Ces accords sont indispensables avec les pays notamment avec le royaume de l'Arabie Saoudite qui couvre l'ensemble des pays présents dans la zone du Golfe où il y a beaucoup de difficultés liées à la migration féminine", a-t-il soutenu.
"Les travailleurs migrants sont particulièrement vulnérables. Ce que l'OIT cherche à faire avec le gouvernement ivoirien, c'est à la fois d'améliorer les conditions de travail ici et faire en sorte que les conditions des travailleurs Ivoiriens qui ont choisi la voie de la migration soient respectées", a affirmé Frédéric Lapeyre, le représentant pays de l'OIT en Côte d'Ivoire.
DNG/Top News Africa
Publié le jeudi 14 septembre 2023