La diffusion de vidéos intimes montrant le haut fonctionnaire dans des ébats sexuels apparemment dans son bureau a déclenché une vive controverse en Guinée équatoriale, conduisant les autorités à imposer une restriction du flux internet pour limiter la circulation de ces contenus sur les réseaux sociaux.
Dans les vidéos, diffusées massivement depuis plusieurs jours, Baltasar Ebang Engonga s’afficherait avec diverses partenaires, parmi lesquelles figureraient les épouses de dignitaires du gouvernement.
Le vice-président de Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a annoncé le 4 novembre des mesures drastiques, indiquant que "tous les fonctionnaires ayant des relations sexuelles dans les bureaux des ministères seront suspendus".
Cette déclaration marque une étape dans la gestion de ce scandale qui secoue l’administration du pays et pose des questions sur la conduite des hauts cadres de l'État.
Ce n'est pas la première fois que des vidéos de ce type font surface, mais la notoriété des protagonistes confère à cette affaire un retentissement sans précédent. La semaine dernière, Nguema Obiang Mangue avait déjà sommé les opérateurs de télécommunications de prendre des mesures pour freiner la propagation des contenus pornographiques en ligne, massivement partagés en Côte d'Ivoire.
En détention préventive pour des accusations de détournement de fonds publics, Baltasar Ebang Engonga pourrait faire face à d'autres chefs d'accusation. Le procureur général de Guinée équatoriale a en effet indiqué qu'une accusation supplémentaire pourrait être envisagée si des examens médicaux révélaient qu'il est porteur d’une maladie transmissible, invoquant un possible "délit contre la santé publique".
En Côte d'Ivoire, l'affaire fait grand bruit, dans la mesure où Baltasar Ebang Engonga aurait séjourné durant la CAN 2024 à laquelle a participé la Guinée équatoriale.
MD/Top News Africa
Publié le mardi 5 novembre 2024