Selon une note officielle consultée par l’agence de presse Top News Africa, datée du 3 février et intitulée ‘’Refus des dons faits par les élèves’’, le chef de l’établissement met en garde contre une pratique devenue récurrente au sein du lycée.
‘’Il me revient de façon récurrente et ce, depuis environ deux semaines, que les élèves s'organisent au sein des classes pour faire des dons aux professeurs’’, écrit-il, précisant que ces présents prennent la forme de divers produits alimentaires et articles de première nécessité, notamment de l’eau minérale, des pâtes alimentaires, des jus de fruits, du riz ou encore du sucre.
Face à cette situation, M. Djatty a ordonné aux enseignants de refuser ces dons ‘’afin d’éviter toutes les interprétations tendancieuses et les conflits d’intérêts qui pourraient en résulter’’.
Il a également averti que ‘’les classes non respectueuses de cette note d'interdiction en répondront devant l'administration’’.
Selon une source interne au lycée, la pratique s’est intensifiée ces derniers mois, les élèves profitant des anniversaires et des fins de trimestre pour témoigner leur gratitude aux enseignants par des présents.
Apparue vers la fin de l’année scolaire 2023-2024, cette tendance a été largement relayée sur les réseaux sociaux, devenant une sorte de challenge parmi les élèves et étudiants.
Le phénomène suscite des réactions contrastées au sein de l’opinion publique. Tandis que certains saluent une initiative qui pourrait, selon eux, motiver les enseignants et renforcer les liens entre élèves et professeurs, d’autres dénoncent une dérive aux allures de tentative d’influence.
‘’Tant que ça peut motiver les enseignants et donner le goût des études aux élèves, c'est parfait’’, a réagi un internaute.
À l’opposé, un autre s’interroge : ‘’Offrir un cadeau à son maître à la veille de l’arrêt des notes, devenu presqu’une mode, fait-il partie des fondamentaux de l’école ?’’.
Un troisième internaute, plus critique, estime que cette tendance relève d’’’une mendicité des enseignants qui ne dit pas son nom’’.
Cette interdiction marque ainsi une prise de position ferme de l’administration scolaire contre une pratique en plein essor, laissant ouverte la question de la perception du geste par la communauté éducative et la société ivoirienne.
BI/md/Top News Africa
Publié le mercredi 5 février 2025