‘’Si on prend les travailleurs domestiques, ils sont plus de 2 millions en Côte d'Ivoire. C'est énorme. On a en discuté avec le Directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), ceux qui sont déclarés sont 3250’’, a déploré M. Fréderic Lapeyre, voyant l'ampleur du travail à faire pour régulariser la situation des autres.
Le représentant pays de l’OIT, M. Lapeyre s’exprimait à l’ouverture d’un atelier initié par l’OIT pour renforcer les capacités de l’Agence emploi jeunes et les agences d’emploi privées en matière d’établissement de processus de recrutement équitable qui va se tenir sur trois jours dans un complexe hôtelier, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne.
Selon lui, si on veut lutter drastiquement contre cette situation des travailleurs domestiques, il faut intégrer la formation professionnelle, un élément clé qu'il faut pour assurer l’intermédiation entre l’employeur et le travailleur, car les ménages attendent du travailleur domestique qui va venir chez eux un certain niveau de compétence.
Et très souvent le fait qu'elles n'aient pas de compétences ‘’les rend vulnérables à des abus, mais si on renforce leurs compétences, ils seront plus à même de négocier leur contrat de travail’’, a préconisé M. Lapeyre à l’entame de cet atelier de renforcement des capacités des acteurs du monde du travail du secteur formel et non formel.
‘’Cet aspect formation professionnelle a un rôle important à jouer’’, a-t-il renchéri, invitant l'Agence emploi jeune (AEJ), une structure étatique dédiée à la formation et à l’emploi des jeunes, à faire en sorte que la sortie des jeunes soit une sortie vers l'économie formelle et non l'économie informelle, à pousser les jeunes vers des contrats de travail décent.
DNG/Top News Africa
Publié le jeudi 30 novembre 2023