Face à des tensions récurrentes sur le foncier, cette mesure vise, selon le gouvernement, à garantir une plus grande sécurisation des transactions immobilières et à réduire les contentieux liés aux ventes multiples de terrains.
Lors du compte rendu du conseil des ministres, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a rappelé que "les conflits fonciers ne sont, hélas, pas nouveaux dans notre pays". Toutefois, il a souligné que des efforts significatifs ont été consentis sous la présidence d'Alassane Ouattara pour assainir et structurer le secteur.
Selon M. Coulibaly, également ministre de la Communication, l'ADU représente une avancée majeure dans la lutte contre la fraude foncière.
"Aujourd'hui, avec l'ADU, il est désormais impossible de vendre un terrain à plusieurs personnes. A partir de maintenant, plusieurs personnes ne peuvent plus revendiquer un droit de propriété sur une même parcelle", a-t-il affirmé.
Cette mesure devrait ainsi permettre de réduire progressivement les litiges fonciers, un enjeu crucial pour la stabilité sociale et économique du pays.
La pression foncière s'est accrue au fil des années, portée par l'évolution des mentalités et le rêve de nombreux Ivoiriens d'accéder à la propriété immobilière.
"Depuis 2010, alors qu'il n'était même pas encore au pouvoir, le président Ouattara avait posé la question de la propriété immobilière, en promettant de permettre à chaque Ivoirien d'avoir un toit", a rappelé Amadou Coulibaly.
Cette ambition a conduit à une forte augmentation des acquisitions foncières, engendrant parfois des situations conflictuelles complexes.
Le ministre a appelé à la patience et à la confiance dans la justice pour résoudre les différents contentieux en cours.
"Il faut pouvoir vider les contentieux ; au fur et à mesure, ces contentieux vont être résolus et nous arriverons à un foncier plus sécurisé", a-t-il assuré.
MD/Top News Africa
Publié le mercredi 26 février 2025