Dans un courrier adressé à la ministre de la Fonction publique, dont l’agence de presse Top News Africa a pu se procurer copie, les syndicats dénoncent l’inaction du gouvernement face à leurs revendications.
Après une première mobilisation en octobre 2024, des engagements avaient été pris, selon les syndicats, pour répondre à leurs préoccupations. Un comité d’experts avait été annoncé en décembre, avec des conclusions attendues pour février 2025. Cependant, le processus a été retardé et aucune avancée concrète n’a été enregistrée depuis.
Malgré plusieurs rappels, notamment lors de la cérémonie de présentation des vœux en janvier 2025, la réunion du Comité consultatif de la Fonction publique a été reportée à une date indéterminée et le comité d’experts mis en place tardivement, le 6 mars 2025, n’a pas encore tenu de réunion.
Face à ce blocage, l’Intersyndicale dit avoir saisi le Premier ministre le 7 mars 2025, mais leur sollicitation est restée sans réponse.
Parallèlement, les syndicats dénoncent des mesures répressives et des restrictions aux libertés syndicales dans le secteur public, renforçant ainsi leur détermination à mener une action d’envergure.
Les syndicats du MENA et du METFPA, réunis en assemblée générale le 6 mars 2025, ont décidé de cette grève pour exiger l’octroi d’une prime d’incitation aux personnels du secteur de l’Éducation-Formation ; le respect des lois garantissant la liberté syndicale et la protection des droits syndicaux.
Les syndicats préviennent que, faute de réponses satisfaisantes, la grève sera reconduite après le 4 avril. Tout en se déclarant ouverts au dialogue, ils soulignent l’urgence d’une prise de décision gouvernementale pour éviter une crise prolongée dans un secteur clé du développement du pays.
MD/Top News Africa
Publié le lundi 24 mars 2025