L’annonce a été faite le 5 décembre lors de la 19ᵉ session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, tenue au Paraguay.
Selon le journaliste ivoirien Armand Depeyla, ce succès international constitue une reconnaissance majeure pour la Côte d’Ivoire et pour l’ancien ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, connu sous le nom de KKB, qui a longtemps milité pour la valorisation économique et culturelle de ce mets.
Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Gabon et ancien candidat à la présidentielle de 2020, KKB avait fait de la promotion industrielle de l’attiéké l’une des pierres angulaires de son projet politique, comme le rappelle dans un post sur sa page Facebook, le journaliste ivoirien, Armand Depeyla et consulté ce lundi 9 décembre 2024 par l’agence de presse Top News Africa.
Comparant la semoule de manioc fermenté au cacao et au café, il avait plaidé pour son intégration dans les filières stratégiques du pays, avec l’ambition de créer 80 usines de transformation à l’échelle nationale et de générer 162 000 milliards francs CFA par an.
À l’époque, sa vision avait suscité moqueries et scepticisme. Pourtant, selon Armand Depeyla, l’inscription de l’attiéké au patrimoine immatériel de l’UNESCO donne aujourd’hui une légitimité à cette vision.
« Cette consécration honore non seulement la Côte d’Ivoire, mais également KKB, qui s’est montré précurseur et visionnaire dans ce combat », a commenté Armand Depeyla.
L’inscription par l’UNESCO vient s’ajouter à d’autres reconnaissances récentes, notamment la labellisation de l’attiéké en tant qu’Indication géographique protégée (IGP) par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) et son enregistrement comme « marque collective » en juin 2024.
Ces distinctions protègent désormais ce produit face aux tentatives d’appropriation par d’autres pays, notamment le Burkina Faso et la Chine.
Selon des experts en nutrition, l’attiéké, originaire des peuples Ebrié et Adioukrou, est riche en nutriments tels que le potassium, le magnésium, le calcium et les vitamines C et B.
Ce plat, qui s’impose progressivement dans les fast-foods à l’international, devient un véritable symbole de la culture ivoirienne.
L’inscription de l’attiéké au patrimoine immatériel mondial ouvre de nouvelles perspectives pour son exploitation commerciale et touristique.
Elle témoigne également de l’importance de la préservation des traditions culinaires dans le cadre du développement économique et culturel d’un pays.
Kouadio Konan Bertin, en mettant en lumière ce patrimoine, s’est imposé comme un acteur majeur de la diplomatie culturelle ivoirienne.
Avec cette reconnaissance, la Côte d’Ivoire confirme une fois de plus son leadership dans la valorisation de ses richesses culturelles et culinaires.
MD/Top News Africa
Publié le lundi 9 décembre 2024