Accusés de complot contre l’autorité de l’État, Olivier Boko, vêtu d’un costume sombre, et Oswald Homeky, en blouson et t-shirt blanc, ont plaidé non coupables à l’ouverture de l’audience. Mais la procédure a rapidement été perturbée par une contestation des avocats, qui ont dénoncé des irrégularités dans la composition de la Cour.
Selon les avocats, le nombre requis de magistrats pour une audience criminelle est de cinq, alors que seuls trois étaient présents. Le ministère public a rétorqué qu’en cas de pénurie de magistrats, la loi permettait de statuer à juge unique, une justification qui a provoqué une vive opposition de la défense. "On n’interprète pas une loi qui est claire et limpide", a dénoncé un des avocats.
La situation s’est encore tendue lorsque l’avocat d’Olivier Boko, Me Kato Atita, a mis en cause l’impartialité de la présidente de la Cour, affirmant que celle-ci appartenait au cercle rapproché du chef de l’État. "Mon client ne se sent pas en sécurité pour être jugé par vous", a-t-il lancé.
En signe de protestation, tous les avocats des prévenus ont annoncé leur retrait du dossier, provoquant la suspension de l’audience. Celle-ci a finalement été renvoyée au mercredi 22 janvier.
Ce procès, qui implique également quatre autres accusés, dont trois présents physiquement, soulève des questions sur l’indépendance judiciaire et la conduite des procédures devant la Criet, un tribunal souvent critiqué pour son rôle dans des affaires sensibles.
MD/Top News Africa
Publié le mardi 21 janvier 2025