Cet atelier, qui s’est déroulé du jeudi 8 au vendredi 9 août 2024, visait à « renforcer les capacités des journalistes et blogueurs pour promouvoir l’utilisation de l’application ‘’Hello Ado’’ et la diffusion de contenus médiatiques relatifs à l'éducation à la santé et à la vie saine (ESVS), afin de favoriser l’adoption de comportements responsables parmi les jeunes et lutter contre les maladies sexuellement transmissibles (MST) et les grossesses précoces en milieu scolaire ».
« La communication est un secteur auquel l’UNESCO accorde une importance capitale car, elle est le moyen par lequel des milliards d’individus accèdent à des informations capitales, tant pour leur éducation que pour leur santé et leur bien-être. C’est pourquoi il est plus que nécessaire pour nous de renforcer les capacités des acteurs de ce domaine », a expliqué à l’ouverture de ce rendez-vous, Jean Bosco Ki, représentant adjoint de l’UNESCO en Côte d’Ivoire.
« Comme vous le savez aussi, en Côte d’Ivoire, le taux de prévalence du VIH/SIDA se situe autour de 1,8%. Il y a des efforts importants qui ont été déployés car le taux, en 2003, était de 7%. Donc, il y a une baisse considérable mais, nous n’avons pas encore atteint l’objectif ultime qui est visé, dans le cadre du programme mondial des objectifs du développement durable. Nous avons besoin de préserver les acquis et de poursuivre les efforts pour réduire le taux de prévalence chez les jeunes », a poursuivi Bosco Ki, par ailleurs coordonnateur principal du programme éducation au bureau de l’organisation internationale en Côte d’Ivoire.
« Comme vous le savez également, la question des grossesses indésirées, surtout en milieu scolaire, demeure très préoccupante. On note entre 4000 et 5000 cas de grossesses en milieu scolaire, avec une hausse de 15%. Couplée à cette situation, nous avons un nombre important de jeunes, qui ne maîtrisent toujours pas leur statut en matière de VIH/SIDA et d’infections transmissibles.», a ajouté le représentant adjoint, parlant au nom d’Omar Diop, le représentant-résident de l’UNESCO à Abidjan.
« Certes, il y a une baisse au niveau des nouvelles infections, de 66% mais, les efforts ne sont pas encore à la hauteur de ce phénomène. C’est pourquoi l’UNESCO compte sur votre engagement pour de multiples actions, pour sensibiliser davantage les populations et les cibles prioritaires, notamment les jeunes, les femmes pour faire passer l’information stratégique », a-t-il conclu.
Représentant la ministre Mariatou Koné, ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Laciné Bamba, coordonnateur de l’Education à la santé et à la vie saine, à la direction de la Pédagogie et de la formation continue, s’est félicité de la tenue de cet atelier.
« Car, depuis 2012-2013, nous avons dénombré 5076 cas de grossesses en milieu scolaire. C’est comme si on était dans un grand lycée de Côte d’Ivoire et que tous les élèves qui sont des filles, sont enceintes. Imaginez ce que cela représente », a-t-il relevé.
« En plus des grossesses en cours de scolarités, nous avons d’autres problèmes. Il y a les mariages précoces, les IST et le VIH/SIDA et les questions de violences à l’égard des élèves et des encadreurs que nous sommes. C’est pour cela que cet atelier est important, parce que vous constituez le 4e pouvoir », a terminé le coordonnateur de l’Education à la santé et à la vie saine, à la direction de la Pédagogie et de la formation continue.
MD/Top News Africa
Publié le vendredi 9 août 2024