En Afrique centrale, soutenue par les prix favorables des matières premières, la croissance est estimée avoir été la plus rapide du continent à 4,7 %, contre 3,6 % en 2021, quand en Afrique australe, la croissance a connu la plus forte décélération, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022.
Ce ralentissement, poursuit le rapport, reflète la morosité de la croissance de l’Afrique du Sud, dont la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et la persistance des pannes de courant ont eu des répercussions sur l’économie.
En ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest, les estimations montrent un ralentissement de la croissance qui passerait de 4,4 % en 2021 à 3,6 % en 2022, reflétant les ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux grandes économies de la région.
En dépit de la Covid-19, de l’insécurité et de la faiblesse de la production de pétrole malgré des cours internationaux en hausse, la croissance du Nigeria en 2023 pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à l’insécurité.
Une transition politique pacifique après les élections de 2023 pourrait encore renforcer la confiance des investisseurs. Une reprise du Nigeria en 2023 pourrait contribuer à porter la croissance moyenne de l’Afrique de l’Ouest à plus de 4 % à moyen terme.
Le rapport révèle qu’en Afrique du Nord, les estimations de croissance montrent un recul de 1,1 point de pourcentage. Elle passerait ainsi de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022, en raison d’une forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc.
Toutefois, la croissance devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023, en raison du rebond attendu dans ces deux pays et d’une croissance soutenue ailleurs dans la région.
En Afrique de l’Est, les estimations montrent un ralentissement de la croissance, passant de 5,1 % en 2021 à 4,2 % en 2022. Cependant, la région devrait se redresser pour revenir à la croissance moyenne d’avant la pandémie, et dépasser 5 % en 2023 et 2024.
Malgré une relative diversification de la structure de leur production, les pays de l’Afrique de l’Est sont dans une large mesure des importateurs nets de produits de base, et pourraient donc faire les frais des prix internationaux élevés, auxquels s’ajoutent des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique.
A l’évidence, le rapport note que le ralentissement de la demande mondiale, le resserrement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont affecté les économies africaines de diverses façons. L’impact des chocs sur les économies riches en ressources et sur les principaux exportateurs de produits de base a varié en 2022 selon le type de produits exportés.
‘’Dans l’ensemble, les perspectives sont positives car les prix des principales exportations africaines restent élevés et la concurrence pour les ressources naturelles de l’Afrique devrait s’intensifier, avec la recherche par les économies avancées de marchés alimentaires et énergétiques alternatifs et de ressources minérales pour soutenir leurs transitions vertes’’, fait remarquer le rapport.
Selon les estimations,’’ les économies dépendantes du tourisme ont connu une accélération de la croissance qui est passée de 4,2 % en 2021 à 6,3 % en 2022, grâce à l’atténuation relative des risques de la pandémie et l’épargne accumulée par les ménages dans les pays d’origine des touristes pendant la pandémie’’.
Mais avec la hausse de l’inflation dans ces pays, la croissance devrait légèrement se tasser en 2023 pour atteindre 5,1 %. Les estimations montrent, toujours selon le rapport, une légère décélération de la croissance dans les pays exportateurs de pétrole.
HS/ls/Top News Africa
Publié le jeudi 19 janvier 2023