« 2022 est l’année d’une faim sans précédent. Le niveau de la faim est plus élevé que jamais et 828 millions de personnes dans le monde se couchent chaque nuit le ventre vide, ce qui correspond à 10,5% de la population mondiale », a déclaré Patrick Teixeira.
Au niveau africain, « environ 20% des habitants du continent soit 278 millions de personnes soit une personne sur cinq, sont confrontées à la faim chronique contre seulement 10% au niveau mondial », a poursuivi M. Teixeira ajoutant que « c’est en Afrique que l’insécurité alimentaire modérée ou grave a le plus augmenté» en 2022.
« On estime que 140 millions de personnes en Afrique sont en situation d’insécurité aigüe et selon la mise à jour semestrielle du Rapport mondial sur les crises alimentaires en 2022, près de 41 millions de personnes de 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel ont été confrontées à une insécurité alimentaire aiguë », a-t-il ajouté.
En Côte d’Ivoire, selon le Directeur général par intérim du Cerfam, la prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans a diminué, passant de 29,3% en 2012 à 17,8% en 2020. Cependant, « 10% de la population adulte est en surpoids en 2016 et 50,9% des femmes en âge de procréer sont anémiques », a fait remarquer Patrick Teixeira.
Centre régional d'échanges, de création de partenariats et de coopération Sud-Sud, le Cerfam est le fruit d'un partenariat entre le Gouvernement de la Côte d'Ivoire et le Programme alimentaire mondial (Pam), pour soutenir les pays africains dans leurs efforts nationaux pour développer et mettre en œuvre des politiques et des programmes durables pour atteindre la faim zéro (ODD 2-Objectifs de développement durable-) et combattre toutes les formes de malnutrition, conformément à l’Agenda 2030 du Système des Nations Unies.
Lancé officiellement en mars 2019, le Cerfam est le premier centre d'excellence du Pam en Afrique, après les expériences réussies au Brésil et en Chine.
Lancé officiellement en mars 2019, le Cerfam est le premier centre d'excellence du Pam en Afrique, après les expériences réussies au Brésil et en Chine.
Il vise à soutenir et à tirer parti des efforts visant à accélérer la réalisation de l'ODD 2 tout en répondant simultanément aux demandes croissantes des gouvernements nationaux et des institutions régionales en matière de renforcement des capacités, d'expertise technique, de gestion des connaissances et de coopération Sud-Sud, en particulier dans les domaines de l'alimentation scolaire basée sur les achats locaux, des pertes après récolte, de la nutrition, de la résilience des communautés et du développement agricole.
HS/ls/Top News Africa
Publié le mardi 10 janvier 2023