Sanglé dans sa tenue militaire, le général Tiani, visage fermé, sur un ton martial, a mis en garde les pays étrangers contre une éventuelle intervention militaire au Niger.
"Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient", prévient-il, dénonçant la mise sur pied d’une ‘’armée d'occupation en collaboration avec une armée étrangère".
Autant dire que Tiani bande les muscles face à la menace d'une éventuelle intervention militaire préconisée par la Cédéao en cas d'échec des négociations pour une solution pacifique de la crise nigérienne.
Selon l’homme fort de Niamey, les forces de défense nigériennes qui ne se déroberont pas, peuvent compter sur le soutien à leurs côtés de leurs ‘’frères’’ du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée.
Cependant, en déclarant que l'ambition de la junte "n'est pas de confisquer le pouvoir", le général nigérien enfonce une porte déjà entrouverte. Ce discours résonne encore dans les oreilles de bon nombre d'Africains dont les pays ont connu le péril kaki. L'histoire du balayeur balayé en témoigne.
Et pour se donner bonne conscience, il projette que la transition ne saurait aller au-delà de trois ans au terme d'un dialogue "national inclusif" qui devra, selon lui, formuler des propositions concrètes, dans un délai de 30 jours, en vue de poser les fondements d'une nouvelle vie constitutionnelle, précise-t-il. Belle profession de foi que l'opinion jugera à l'arrivée.
HS/Top News Africa
Publié le dimanche 20 août 2023