Les travaux se déroulent du 19 au 21 octobre 2022 autour du thème, «réfléchir à l’impact de la Covid-19 sur les systèmes éducatifs africains et comment renforcer la résilience pour soutenir le développement des compétences pour le continent et au-delà ».
Ce thème a été décliné en quatre sous-thèmes se rapportant à l’impact de la Covid-19 sur les systèmes éducatifs africains ; l’apprentissage fondamental ; le développement des compétences techniques et professionnelles ; et la réinvention de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
La Côte d’Ivoire participe à ces assises avec une délégation conduite par le Professeur Mariatou Koné, ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation.
Le thème central de cette rencontre a permis de relever que les effets de la Covid-19 ont montré des insuffisances graves dans tous les systèmes éducatifs du continent. Des propositions d’améliorations ont été faites, rapporte une note d’information du service de communication du ministère ivoirien de l’Eduction et de l’alphabétisation.
Il s’agit notamment de la révision de la politique générale et des directives réglementaires afin d’intégrer la technologie numérique, du renforcement du perfectionnement professionnel des enseignants, de la recherche d’autres modèles de financement et de la révision des normes et standards existants.
La Triennale de l’ADEA sur l’éducation est l’un des forums de haut niveau d’Afrique en matière de dialogue politique et de partage de connaissances et d’expériences probantes. Elle met les projecteurs sur des thèmes critiques qui transforment les systèmes éducatifs africains en vue de parvenir à un développement social et économique durable.
Se prononçant sur le point de l’apprentissage fondamental, la ministre a indiqué que la Côte d’Ivoire a pris de l’avance.
"L’alphabétisation est un point important pour la Côte d’ivoire. En 2019, le rapport PASEC présentait une Côte d’Ivoire avec des élèves, pour ce qui est de l’éducation de base qui avaient des difficultés en lecture et en mathématiques. Aujourd’hui, je suis très heureuse d’apprendre que nous avons fait des progrès dans les disciplines citées plus haut, et c’est tout à l’honneur de notre pays », a déclaré Mariatou Koné.
Ce qui veut dire, a-t-elle poursuivi, que les évaluations ne sont pas mauvaises. « Nous encourageons les évaluations parce que ce sont ces évaluations qui permettent de savoir quels sont les problèmes que nous avons, qu’est-ce que nous devons faire pour les corriger ».
« Depuis 2021, la Côte d’Ivoire a fait un pas, un grand pas en avant en organisant les états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation. Pour nous, après la Covid-19, il fallait repenser notre éducation et aujourd’hui après ces états généraux nous avons une boussole, une feuille de route » s’est félicitée la ministre ivoirienne.
L’acquisition des compétences de base en lecture et en calcul est nécessaire pour permettre aux enfants de parvenir à des niveaux d’apprentissage plus élevés ainsi que d’acquérir des compétences de niveau supérieur pour un travail décent et épanouissant. Selon la Banque mondiale, avant même que ne survienne la pandémie de Covid-19, près de 90 % des élèves d’Afrique subsaharienne n’étaient pas en mesure de lire et de comprendre ce qu’ils lisaient à l’âge de 10 ans.
L’objectif principal est d’offrir aux parties prenantes la possibilité de dresser un bilan, d’apprendre et de partager des expériences fructueuses sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’éducation et de s’engager collectivement à développer les facteurs clés et à créer les conditions nécessaires à un système éducatif résilient qui favorise le développement des compétences en Afrique et au-delà.
La session 2022 fait suite aux deux premières organisées à Ouagadougou et à Dakar en 2012 et en 2017.
MKA/ls/Top News Africa
Publié le vendredi 21 octobre 2022