Ce projet porté par le REPPRELCI est mis en œuvre avec le soutien de la Section de diplomatie publique de l’ambassade des États-Unis à Abidjan, à travers le Fonds d’innovation pour la lutte contre la désinformation de l’État (CSDIF). L'Agence de soutien et de développement des médias (ASDM) soutient également ce projet.
"Nous sommes à quelques mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. L'objectif est d'outiller les responsables communautaires pour faire face à tout ce qui est désordre informationnel", a justifié Mohamed Kébé, chargé des projets au REPPRELCI.
« Aujourd’hui, nul n’échappe au phénomène de la désinformation avec ses effets pervers sur la paix, la sécurité et la cohésion sociale. L’objectif principal est de promouvoir un écosystème informationnel sain et sécurisé, exempt de fausses informations. », a ajouté M. Kébé, également journaliste fact-checker.
Selon lui, le projet 3RC est articulé autour de trois composantes. La première est relative à la formation des formateurs ou TOT (Training Of Trainers ), quant à la deuxième, elle concerne la formation et la sensibilisation de masse dans chacune des vingt localités ciblées.
Enfin, la troisième composante prévoit la conception et la diffusion de contenu de sensibilisation en langues locales.
La formation des formateurs qui a porté sur la désinformation et la manipulation de l'information par des États étrangers en Côte d'Ivoire a réuni 20 participants sélectionnés dans vingt localités du pays (Abengourou, Abobo, Bonoua, Bouaké, Bouna, Daloa, Daoukro, Dabou, Divo, Ferkessédougou, Gagnoa, Korhogo, Man, Soubré, Tiassalé, Toumodi, San Pédro, Yamoussoukro et Yopougon).
Les participants constitués de journalistes, de responsables communautaires et d'influenceurs ont été sélectionnés pour leur influence dans leurs communautés et leurs connaissances sociolinguistiques du terrain. Ils ont été instruits par le journaliste spécialiste en fact-checking, Suy Kahofi.
"Nous avons intérêt à ce que la désinformation ne vienne pas gangréner la quiétude dans notre pays en mettant en mal la cohésion entre les communautés ", a déclaré le formateur, mettant en relief les enjeux de ce projet .
Dans des échanges interactifs faits d'exposés et d'exercices pratiques, il a développé six modules. Il s’agit de l'information et la désinformation à l'ère du numérique, le lexique des informations trompeuses, les outils et mécanismes de vérification des fake news.
Les participants ont été également instruits sur les origines de la manipulation de l'information en Côte d'Ivoire, les campagnes de désinformation en ligne et hors ligne, et la manipulation de l'information par des États étrangers en Côte d'Ivoire.
La formation a été sanctionnée par des techniques de mobilisation communautaire et de sensibilisation de proximité sur les fausses informations, en vue des prochaines activités du projet dans les vingt localités du pays.
Créé en 2006, le Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) est une organisation à but non lucratif légalement constitué et regroupant les principaux acteurs de la presse en ligne en Côte d’Ivoire.
Cette faitière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la liberté de la presse et de l’écosystème de la presse numérique en Côte d’Ivoire.
Il œuvre pour la promotion du journalisme en ligne de qualité et est engagé à lutter contre la désinformation à travers son initiative, Ivoirecheck, une plate-forme de fact-checking membre de l’Alliance Africaine de Fact-Checking (AFCA), un organe de Code for Africa.
Le Réseau qui est également membre de la Plateforme africaine des fact-checkers francophones (PAFF) vise également à renforcer la voix des médias numériques dans le pays et à contribuer positivement au débat public.
BI/Top News Africa
Publié le dimanche 18 mai 2025