Dans les grandes lignes, cette nouvelle Constitution proposée à référendum par la junte au pouvoir, prévoit ‘’la création d'un Sénat, d'une Cour des comptes et de collectivités territoriales décentralisées’’, donne la priorité aux langues nationales comme ‘’langues officielles’’.
Le français, langue de l'ancienne puissance dominante avec laquelle la junte a quasiment tourné le dos pour tomber dans les bras de la Russie est reléguée à une simple ‘’langue de travail’’.
La nouvelle Constitution renforce, également, les pouvoirs du chef de l’Etat qui déterminera, désormais, ‘’la politique de la Nation’’ en lieu et place du Premier ministre comme mentionnée dans la défunte Constitution datant de 1992. Le président est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n'est rééligible qu'une fois, précise le projet de Constitution.
Le nouveau texte indique que le gouvernement est ‘’responsable ‘’ devant le Président de la République et non plus devant le Parlement. Il a l’initiative des projets de loi. Les députés et sénateurs auront l’obligation, chaque année, de déclarer leurs biens.
En outre, le texte réaffirme la laïcité de l'État malien. Ce que conteste une vingtaine d'associations islamiques, dont la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l'imam Mahmoud Dicko (CMAS) qui rejette le référendum imposé par des autorités ‘’non élues’’.
Pour sa part, Djiguiba Kéïta, secrétaire général du parti Parena, il décrit ‘’une mainmise’’ de l’Exécutif sur le pouvoir judiciaire qui (le président) deviendrait ‘’hyperpuissant et serait le seul maître à bord, tel un monarque’’ dans des propos rapportés par Radio France international.
Puis, il y a l’équation Kidal, la région du Nord sous contrôle des ex-rebelles indépendantistes qui sont, également, contre ce nouveau texte constitutionnel car il ‘’ne prend pas en charge les dispositions de l’accord d'Alger signé en 2015’’, jugent ces groupes armés, selon Rfi.
HS/ls/Top News Africa
Publié le samedi 17 juin 2023