Dans un courrier adressé au président de la CEI, M. Traoré indique que sa décision répond à une instruction formelle du président du PPA-CI, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, ancien chef de l’État ivoirien, qui dénonce une série de manquements graves dans le fonctionnement de l’organe électoral.
« La CEI, aujourd’hui, viole ses propres textes pour satisfaire les intérêts du pouvoir », déclare notamment Laurent Gbagbo, pointant du doigt des tentatives d’écarter des leaders de l’opposition de la course à la présidentielle, un refus d’auditer une liste électorale jugée frauduleuse, ainsi que l’imposition de règles contraires au code électoral.
Dans son courrier, M. Traoré insiste sur le fait que cette suspension n’est pas un acte de désengagement, mais un geste politique fort, motivé par une volonté de rester fidèle à ses principes démocratiques. Il appelle le président de la CEI à prendre acte de cette suspension, qui demeurera en vigueur “jusqu’à nouvel ordre”.
Aucune réaction officielle de la CEI n’a encore été enregistrée. Cette décision du PPA-CI pourrait toutefois raviver les tensions déjà palpables autour du processus électoral en Côte d’Ivoire, à moins de sept mois de la présidentielle d’octobre 2025.
MD/Top News Africa
Publié le vendredi 11 avril 2025