La modélisation macroéconomique est importante pour que les décideurs politiques en Afrique puissent contribuer efficacement à la conception, à l’analyse et à la mise en œuvre efficace de politique fondées sur des données probantes. Néanmoins, la capacité de modélisation macroéconomique en Afrique est restée faible, malgré quelques améliorations, car les pays sont toujours confrontés à de nombreux défis.
La BAD, à travers l’Institut africain de développement (ECAD), a réalisé une revue des différents outils de modélisation macroéconomique utilisés en Afrique.
Cet exercice de bilan visait à identifier les modèles existants, leur pertinence compte tenu de la nature et de la maturité des économies africaines, leurs forces et faiblesses ; les capacités individuelles et instinctives à les faire fonctionner, les lacunes existantes et nécessitait des modèles et des capacités appropriées non seulement pour se développer mais aussi pour les faire fonctionner.
Ce rapport selon les organisateurs a identifié des lacunes importantes dans la modélisation macroéconomique en Afrique concernant le développement des capacités, humaines en développant des outils avancés de modélisation macroéconomiques : logiciels macroéconomiques, langages de programmation, renforcement de la qualité des données, intégrer les technologies émergentes dans le cadre de modèle de micro existant, et le renforcement des institutions.
Ce lancement vise à présenter le rapport et faire une sensibilisation de la myriade des modes macroéconomiques utilisés en Afrique et à mettre en évidence les lacunes en matière de capacité et la manière dont la BAD et d’autres parties prenantes concernées pourraient les aborder.
« Ce rapport fournit un inventaire de modèles existant de capacité de modélisation dans les pays africains. En se basant sur une enquête menée à l’échelle du continent, menée à bien par le groupe de la Banque.», a déclaré le Professeur Kevin Urama, vice-Président de la BAD.
« On examine la pertinence de ces modèles, la pertinence des outils employés, les capacités humaines qui sont disponibles dans les différents pays africains et leurs pertinences pour pouvoir changer des réalités évoluant. Cela tient compte également du caractère hétérogène des structures économiques dans les 54 économies africaines. », a-t-il ajouté.
La Représentante de Dr Fitsum Aseefa Adela, Ministre du plan et du développement de l’Ethiopie, Madame Shalom Cabredeguele a souligné que cette étude témoigne de la coopération d’experts et de décideurs qui sont engagés à entamer ce parcours.
L’Afrique avec sa mosaïque de culture et éducation doit adopter une approche stratégique pour le développement économique.
« Ce rapport fait l’inventaire des modèles macroéconomiques qui peuvent être utilisés par les institutions publiques. Cela s’inspire des pratiques sur le continent et peut orienter nos pays sur une meilleure gestion macroéconomique, en relevant les défis de taille auxquels se heurte l’Afrique. Il faut que nous puissions cerner les lacunes auxquelles se heurtent nos pays et nous devons faire face ensemble à ces défis », a-t-elle conclu.
MK/Top News Africa
Publié le dimanche 19 novembre 2023