Le gouvernement a expliqué ces deux mesures par sa volonté de « parer à la propagation d'appels à la violence » et de «fausses informations ».
« Le gouvernement a pris la décision de suspendre jusqu'à nouvel ordre l'accès à l'Internet sur toute l'étendue du territoire.», a déclaré sur les antennes de la télévision publique, le ministre de la Communication, Rodrigue Mboumba Bissawou.
« Un couvre-feu sur l'ensemble du territoire est décrété et sera appliqué dès ce dimanche 27 août. Il sera de vigueur tous les jours, à partir de 19 h, jusqu'à 6 h », a-t-il conclu.
Quelque 850 000 électeurs ont voté, samedi, pour un triple scrutin présidentiel, législatif et municipal.
Cependant la présidentielle a capté toutes les attentions avec le président sortant Ali Bongo Ondimba qui brigue un troisième mandat face à treize candidats.
Arrivé au pouvoir en 2009, après le décès de son père Omar Bongo qui a dirigé le pays d’une main de fer durant 42 ans, Ali Bongo Ondimba (64 ans) a pour principal challenger, Albert Ondo Ossa, l’ancien ministre de l’Éducation sous Omar Bongo.
Ce professeur d’économie de 69 ans a été désigné le 18 août 2023 candidat ‘’consensuel’’ de la plateforme des principaux partis d’opposition, Alternance 2023.
Toutefois, il faudra, également, compter avec le dissident d’Alternance 2023, Pierre Claver Maganga Moussavou (71 ans), vice-président à l'issue du dialogue national qui avait suivi la crise post-électorale de 2016, candidat pour la 5e fois.
En l'absence d'observateurs internationaux, notamment européens pour ces élections, les 850.000 électeurs gabonais ont découvert, le « bulletin unique ».
Qualifié de « bulletin inique » par l’opposition, il oblige l’électeur à voter pour la même couleur politique aux législatives et à la présidentielle.
Dans le cas de candidats indépendants, l’électeur devrait donc choisir s’il vote pour la présidentielle ou pour les législatives.
POB/Top News Africa
Publié le dimanche 27 août 2023