La justice ivoirienne a rendu sa décision, ce jeudi 22 mai 2025, en rejetant la demande de Mme Yapo visant à suspendre les instances du PDCI et à placer le parti sous administration provisoire.
L’affaire trouve son origine dans plusieurs actions en justice intentées par Valérie Yapo, cadre du parti, qui mettait en cause le processus ayant conduit à l’élection de Tidjane Thiam à la tête de l’ex-parti unique en décembre 2023.
Elle estimait que les statuts n’avaient pas été respectés, et réclamait une suspension des organes ainsi que la nomination d’un administrateur provisoire pour gérer les affaires du parti.
Mais la situation a évolué de manière décisive avec la démission de Tidjane Thiam dans la nuit du 11 au 12 mai 2025. Celui-ci, alors en déplacement à l’étranger depuis plusieurs semaines, avait surpris ses partisans en annonçant son retrait.
« Dans l’intérêt supérieur du parti, je vous remets mon mandat de président », avait-il déclaré dans un message adressé aux militants.
Dans la foulée un congrès extraordinaire électif éclaté a été organisée le 14 mai 2025 à l’issue duquel M. Thiam a été plébiscité à plus de 99% des voix.
Dans son jugement, le Tribunal a considéré que cette démission, suivie de la convocation d’un nouveau congrès le 14 mai, avait rendu la demande de Valérie Yapo « sans objet ».
L’avocat du PDCI, Me Suy Bi, a salué une décision « logique » au regard du contexte politique et statutaire du parti.
Par ailleurs, la justice a ordonné la réintégration de Valérie Yapo dans ses droits de militante. Cette décision juridique entérine en réalité une mesure déjà prise par le parti lui-même, avant même la réunion du Bureau politique du 5 avril dernier.
BC/Top News Africa
Publié le jeudi 22 mai 2025