Dans une interview à l'agence de presse Top News Africa, il est revenu sur les circonstances de son départ de Notre Voie et ses ambitions pour son nouveau poste.
Guillaume Gbato affirme n'avoir "pas manœuvré" pour obtenir cette nomination. "J'étais au village après mon départ de la direction générale de Notre Voie lorsque le président Téhra (fondateur de L'Essor) m'a annoncé son intention de me confier la direction générale de son groupe de presse", explique-t-il.
Convaincu par la volonté de M. Téhra d'envoyer un "double message" de solidarité et de professionnalisme dans le secteur de la presse, il a accepté cette proposition.
Revenant sur son départ de Notre Voie, M. Gbato déclare avoir été "chassé" du journal. "Le mardi 4 février (2025), j'ai reçu le courrier de nomination de mon successeur. La même nuit, mon nom a été retiré de l'ours du journal sans explication", dénonce-t-il, pointant du doigt une décision arbitraire.
Désormais à la tête de L'Essor, Guillaume Gbato entend mettre son expérience à profit pour renforcer le positionnement du journal. "Ma mission sera avant tout managériale et stratégique. Un journal est avant tout une entreprise qui doit être bien gérée", souligne-t-il.
Il ambitionne de faire entrer L'Essor dans le top trois des quotidiens ivoiriens et de diversifier ses activités afin d'en faire "un grand groupe de presse en Côte d'Ivoire".
Interrogé sur d'éventuelles tensions politiques liées à son engagement personnel, Gbato se veut clair.
"Un journal n'est pas un lieu de meeting. On y travaille selon des règles bien définies et avec des objectifs clairs. Mon militantisme est connu de mon employeur, qui m'a recruté en connaissance de cause. Nous devons comprendre qu'on peut avoir des opinions politiques différentes et travailler ensemble sur des projets d'intérêt commun.", explique-t-il.
Quant aux critiques liées à sa nomination, l'ancien directeur de Notre Voie les balaie d'un revers de main.
"On m'a renvoyé sans se soucier de ma famille, de mes enfants ou de mes parents. Quelqu'un me tend la main et vous voulez que j'écoute ceux qui m'ont chassé comme un malpropre ? Je les laisse avec leur conscience et leurs commentaires", tranche-t-il.
Guillaume Gbato entend donc tourner la page et mettre son "expertise au service d'un ami et d'un aîné".
"Je suis foncièrement de gauche, mais avant tout journaliste et manager de média. Et je suis aussi chef d'une famille nombreuse", conclut-il.
MD/Top News Africa
Publié le samedi 15 février 2025