M. Gbagbo s’exprimait dans une allocution prononcée au siège de son parti, le PPA-CI, à Cocody Riviera Bonoumin, dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.
Il a réaffirmé sa détermination à se présenter à l'élection présidentielle d’octobre 2025, malgré les obstacles juridiques persistants, tout en lançant un appel vibrant à la mobilisation de ses partisans.
L'ex- président a clairement indiqué que sa campagne avait déjà commencé, soulignant l'importance cruciale de la mobilisation pour les échéances électorales à venir.
"Ma campagne a déjà commencé, et nous devons nous mobiliser pour 2025," a-t-il déclaré.
Cependant, il a également reconnu l'obstacle majeur de son inéligibilité actuelle, due à sa condamnation dans l'affaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Son parti continue de plaider pour une amnistie, insistant sur le fait que la grâce présidentielle ne suffit pas à le rétablir pleinement dans ses droits civiques. "Nous continuons de demander l'amnistie. La grâce ne règle pas tout," a-t-il souligné.
En 2023, Laurent Gbagbo a été officiellement radié de la liste électorale ivoirienne par la Commission électorale indépendante (CEI). Cette décision découle de sa condamnation par la justice ivoirienne en 2018 dans l’affaire dite du « braquage de la BCEAO ».
Cette décision reste en vigueur et constitue une barrière juridique empêchant l’ancien président de participer au processus électoral.
En parallèle de ces enjeux politiques, Gbagbo a exprimé de vives préoccupations concernant les difficultés socio-économiques rencontrées par les Ivoiriens.
Il a évoqué le coût élevé de la vie, le chômage persistant et les problèmes fonciers, des sujets qui résonnent fortement auprès de la population.
"La vie est chère ! L’attiéké est devenu cher ! On t’arrache ton terrain ! Tu as des diplômes, mais tu n’as pas de travail ! On casse ta maison ! Trop, c’est trop ! Voici le véritable combat," a-t-il fustigé avec force.
M. Gbagbo s’est également prononcé sur l’actualité politique interne au Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-parti unique) marquée par la radiation de son président, Tidjane Thiam de la liste électorale ivoirienne.
La justice ivoirienne lui reproche d’avoir perdu sa nationalité ivoirienne depuis 1987, année au cours de laquelle il a été naturalisé français.
« Nos amis du PDCI se disputent, mais c’est leur problème interne. Nous devons les soutenir, car il s’agit du pays. Et nous ne devons pas laisser des courants politiques mourir », a conclut M. Gbagbo.
BC/Top News Africa
Publié le samedi 26 avril 2025