Invité de la chaîne française de télévision, France 24, il a abordé des questions cruciales liées à l’avenir de son parti, à l’organisation de la présidentielle et à la cohésion nationale.
Jean-Louis Billon a tenu à dissiper toute ambiguïté sur ses intentions politiques. "Ma candidature n’est pas une candidature rebelle", a-t-il déclaré, affirmant que cette décision avait été approuvée par le défunt président du PDCI, Henri Konan Bédié.
Cependant, il a critiqué les récentes résolutions adoptées lors du congrès extraordinaire du parti, qu’il juge "irrégulières".
"Le congrès extraordinaire ne devait statuer que sur un point précis de l’ordre du jour. Depuis plusieurs mois, je réclame un bureau politique et un congrès pour permettre une véritable plateforme de discussion", a-t-il affirmé.
Il a également insisté sur la nécessité d’organiser une convention transparente pour désigner un candidat présidentiel, estimant que le processus actuel manque de légitimité.
S’exprimant sur une potentielle candidature de Tidjane Thiam, élu président du PDCI lors d’un vote rassemblant 4 000 participants, Jean-Louis Billon a émis des réserves.
"Après 23 années d’absence continue de la Côte d’Ivoire, il ne connaît plus la Côte d’Ivoire. Il peut être candidat, mais il est aujourd’hui complètement hors-sol", a-t-il affirmé.
Billon a également minimisé le poids de cette élection interne par rapport aux défis de la présidentielle de 2025.
"Nous cherchons un président de la République, pas seulement un président de parti", a-t-il ajouté, appelant à un processus respectant les "règles de l’art".
Au-delà des querelles internes au PDCI, Jean-Louis Billon a insisté sur l’importance de la cohésion sociale pour la stabilité du pays.
Selon lui, la réintégration des figures politiques comme Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro est essentielle.
"Ils devraient pouvoir rester en Côte d’Ivoire, retrouver tous leurs droits civiques et participer à la vie sociale et politique", a-t-il plaidé.
Alors que le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) n’a pas encore officiellement désigné son candidat, Jean-Louis Billon estime que la présidentielle de 2025 représente une opportunité pour une nouvelle génération de leaders.
"Personnellement, je pense que ça doit être le tour d’une nouvelle génération, mais tous les acteurs doivent être présents", a-t-il conclu.
En réaffirmant sa candidature, Jean-Louis Billon marque une nouvelle étape dans la compétition interne au sein du PDCI, tout en appelant à une préparation rigoureuse face au futur candidat du RHDP.
MD/Top News Africa
Publié le jeudi 26 décembre 2024