Les deux présidents de transition ont passé en revue, selon la présidence burkinabé, les sujets d’intérêt commun pour leurs pays y compris les problématiques du Sahel pour "renforcer la collaboration entre les deux pays et mutualiser leurs efforts" en vue de lutter, "efficacement", contre le terrorisme.
Si officiellement, cette visite d'amitié et de travail au Mali de l'homme fort du Burkina Faso vise à intensifier la lutte armée contre les groupes terroristes qui endeuillent les deux pays et à renforcer l'axe Ouagadougou-Bamako, il n'en demeure pas moins que la question du retour du Mali au G5-Sahel était au menu de la rencontre entre les deux dirigeants.
Mi-mai, les autorités de la transition malienne avaient claqué la porte du G5-Sahel. "Le gouvernement du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel y compris la Force conjointe anti-djihadiste", précisait le communiqué du gouvernement malien le 15 mai 2022.
Le G5 Sahel, composé de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad, créé en février 2014, est un espace de 5 097 338 km2.
En renforçant la coopération bilatérale en matière de "sécurité et de défense", les deux présidents de transition, entendent, réchauffer ensemble les relations entre le Mali et le G5 Sahel, le cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale auquel les deux pays appartiennent jusqu'au retrait du Mali.
Selon des sources diplomatiques, le jeune capitaine Traoré tient au retour du Mali comme la prunelle de ses yeux. "N'oublions pas que ces deux pays ont une frontière commune de 1200 Km. Et le retour du Mali au G5 Sahel est tout bénéfique aux deux Etats dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il insisté.
HS/ls/Top News Africa
Publié le jeudi 3 novembre 2022