Mali, Burkina Faso, Guinée, Niger, Gabon. Soit quatre pays de l’Afrique de l’Ouest et un de l’Afrique centrale, tous des anciennes colonies françaises. La politique française sur le continent est indexée pour justifier ces coups d’Etat devenus une contagion.
Contrairement à l’Angleterre et au Portugal, ex-puissances coloniales, l’ingérence supposée ou avérée de la France dans les affaires de ces pays sert de terreau fertile aux coups d’Etat. On en veut pour preuve la révolte contre cette politique africaine de l’Elysée à chaque putsch.
D’aucuns parlent, de façon péjorative de ‘’sentiments anti-français’’. Le 18 août 2020, alors que le Mali fait face à de nombreuses violences terroristes depuis 2012, les Forces armées maliennes (Fama) déposent le président Ibrahim Boubacar Kéïta, au pouvoir depuis 2013, pour instaurer un Comité national de salut public (CNSP) dirigé par le Colonel Assimi Goïta, président de la transition.
Le coup de force démarre au camp militaire Soundiata-Keïta situé à Kati (15 km au nord de Bamako), la capitale du Mali pour aboutir au renversement d’IBK.
5 septembre 2021. Une unité d'élite de l'armée guinéenne, le Groupement des forces spéciales (GFS), s'empare du palais présidentiel et capture le président Alpha Condé.
Les putschistes, menés par le colonel Mamadi Doumbouya, annoncent la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et des institutions ainsi que la fermeture des frontières. Une junte militaire prend le pouvoir sous le nom de Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), dirigé par Mamadi Doumbouya.
23 janvier 2022. Le coup d'État débute par une mutinerie des soldats qui demandent le limogeage du chef d'Etat-major et plus de moyens pour lutter contre le terrorisme. Des tirs sont entendus dans plusieurs casernes de Ouagadougou, dont la base militaire de Sangoulé Lamizana, de Baba Sy et sur la base aérienne de la capitale.
La mutinerie se transforme le lendemain en putsch avec l'arrestation puis le renversement du président Roch Marc Christian Kaboré et la suspension de la Constitution. Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba devient, de fait, le nouveau chef d'État.
30 septembre 2022. Jugeant son attitude trop conciliante avec le clan de Blaise Compaoré chassé du pouvoir par une révolte populaire en 2014, des militaires au sein de la junte conduite par Paul Henri Damiba l’évincent du pouvoir. Ils lui reprochent, également, son manque de résultats dans la lutte le terrorisme ambiant depuis 2015 au pays des Hommes intègres. Le Capitaine Ibrahim Traoré est porté au pouvoir.
26 juillet 2023. Le président Mohamed Bazoum, démocratiquement élu du Niger est séquestré dans le palais présidentiel par des militaires de la garde présidentielle.
Tandis que l'armée encercle le bâtiment et menace de donner l'assaut pour délivrer Bazoum, dans la soirée, un autre groupe de soldats annonce sa destitution et la formation d'une junte militaire sous le nom de Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
La junte décrète la fermeture des frontières du pays, la suspension des institutions étatiques de la septième République. Le général de Brigade Abdourahamane Tchiani, dit Omar Tiani, prend les commandes du CNSP.
30 août 2023. Un groupe de militaires gabonais annonce, tôt le matin, un coup d’Etat au Gabon où les résultats de l’élection présidentielle du samedi 26 août 2023 venaient d’être annoncés et indiquaient la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba avec 64,27% des suffrages exprimés.
Le général Brice Oligui Nguema est nommé dans l’après-midi, président de la Transition par les militaires qui ont pris, un peu plus tôt dans la matinée, le pouvoir.
HS/Top News Africa
Publié le dimanche 10 septembre 2023