Initié par l'Unité de formation et de recherche (UFR) Information, communication et art de l'Université Félix Houphouët-Boigny, ce Festival universitaire des arts et cultures d'Afrique et d'ailleurs s’étendra jusqu'au samedi 12 avril 2025, au sein de ladite université.
La conférence inaugurale a été prononcée par Dr Sidiki Bamba, sous le thème, "l'art et l'artiste au cœur du local et du global".
Selon l'universitaire, Tiken Jah, de son vrai nom Doumbia Moussa, est un artiste dont l'influence dépasse les frontières de son pays et même celles du continent africain.
De par le genre musical qu'il pratique, qui est le reggae, et grâce à l'universalité des thématiques qu'il aborde : migration, climat, panafricanisme, corruption, souveraineté alimentaire, Tiken Jah est dans la globalisattion ».
« Il renouvelle le message en intégrant des problématiques spécifiques du 20ème siècle", a argumenté Pr Bamba.
Tiken Jah est, de l'avis du conférencier, un artiste engagé. Ses chansons, a-t-il soutenu, critiquent aussi bien les régimes politiques de son pays, la Côte d'Ivoire, que ceux d'autres pays africains. D'où l'exil qu'il a connu de sa terre et les expulsions de certains États d'Afrique.
"Tiken Jah adopte une posture plus radicale et panafricaniste. Refusant tout compromis avec le pouvoir en place. Il cible un public plus militant, particulièrement sensible aux enjeux africains", a-t-il développé.
A travers plusieurs conférences animées en présentiel et en ligne par des intervenants de différentes nationalités, l'œuvre de Tiken Jah sera passée au crible de la critique durant ce colloque. Il s'agit notamment de son héritage musical, ses actions sociales et environnementales, ses efforts pour le rapprochement des peuples.
Présent à la cérémonie d'ouverture, l'artiste, qui a produit après 28 ans de carrière 125 chansons pour 13 albums, s'est dit honoré par les travaux scientifiques en son honneur.
BI/Top News Africa
Publié le mercredi 9 avril 2025