Au cours des derniers mois, les autorités ivoiriennes ont été confrontées à des défis tels que l'identification des réfugiés, le risque d'infiltration par des terroristes, la protection des réfugiés conformément aux Conventions de Genève et le maintien de la cohésion sociale.
L'atelier de formation, qui a débuté à Bouna, la capitale régionale du Bounkani, vise à fournir une meilleure compréhension des questions humanitaires et juridiques liées à l'asile.
Guening Massama Kiliouto, coordinateur du HCR dans le Nord, affirme que la formation contribuera à renforcer la protection des personnes qui fuient les conflits en quête de paix, de sécurité et de protection internationale.
"Lorsque les personnes fuyant l’insécurité traversent les frontières, elles rencontrent, en premier lieu, le personnel de sécurité et d'immigration. Il est important qu'ils soient bien informés et impliqués dans la protection des personnes que nous servons. Le HCR travaille avec le gouvernement et apporte son expertise en matière de protection pour permettre à l’Etat de mieux assumer ses obligations dans le domaine de la protection internationale", a-t-il souligné.
Il a indiqué que l'atelier était une occasion de sensibiliser les participants à la prévention des violations des droits de l'homme et a rappelé la différence entre un immigrant qui se déplace pour des raisons économiques et un réfugié qui fuit pour chercher une protection internationale.
Kouassi Kouadio Bertin, Chef de Projets de la CADHA a déclaré que son organisation, créée en 2011, dans le cadre de son mandat de promotion des droits de l’homme et du droit international humanitaire au profit des forces de défense et de sécurité, a également renforce les capacités des membres du corps préfectoral et des parlementaires.
Il a noté que la violence persistante au Burkina Faso et l'augmentation du nombre de demandeurs d'asile dans le pays posent un défi et le risque potentiel de la violation des droits l’homme.
"Cet atelier de formation appelle donc à une meilleure coordination entre les forces de sécurité, le HCR et les autres acteurs humanitaires responsables de la protection des demandeurs d'asile", a-t-il réitéré.
Exprimant sa gratitude au HCR et à la CADHA pour l'organisation de la formation, le Secrétaire Général 1 de la Préfecture, représentant le Préfet de Région de Bounkani, M. Gnali Antoine Blé, a noté que le fait d'avoir plus de connaissances sur les droits des réfugiés aidera les participants à mieux s'acquitter de leurs tâches sur le terrain et à leurs postes frontaliers.
Certains participants déjà formés ont souligné que la formation leur a apporté plus de connaissances sur les droits de l'homme et les droits des réfugiés, ce qui leur permettra de mieux s'acquitter de leurs tâches.
La formation, qui dure deux jours sur chaque site, se poursuivra dans les Départements de Doropo et de Tehini (Région du Bounkani) et à Ouangolodougou, dans la Région du Tchologo jusqu'au 1er novembre date à laquelle 120 personnes auront été formées.
Bien que les demandeurs d'asile burkinabés aient commencé à arriver en Côte d'Ivoire en 2021, on constate une augmentation des arrivées depuis décembre 2022. A ce jour, 28 524 personnes originaires du Burkina Faso ont été enregistrées biométriquement sur un total estimé à 38 000 arrivées.
Plus de 8 000 d'entre eux se sont volontairement réinstallés sur les sites de Niornigué et de Timalah, construits par le gouvernement ivoirien.
PIG/FK/Top News Africa
Publié le mardi 24 octobre 2023