Cette célébration conjointe vise à renforcer la coopération transfrontalière et consolider la cohésion sociale et la paix dans les zones frontalières. Car, la frontière se présente, aujourd’hui, comme un enjeu majeur pour tous les pays, surtout, en Afrique.
‘’Nous disons à tous les entrepreneurs de la violence que les États sont là pour lutter contre la fragilité, contre la violence, contre les vulnérabilités. C’est le sens de cette célébration conjointe avec la Commission nationale des frontières du Burkina Faso’’, a relevé Konaté Diakalidia, Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire.
Depuis quelques années, la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina subit la menace terroriste qui sème la terreur au Sahel, singulièrement au Burkina en faisant des milliers de morts, de blessés et de déplacés.
‘’Nous venons pour témoigner de notre solidarité vis-à-vis du Burkina Faso mais également encourager nos parents de Laleraba à davantage œuvrer dans le sens de cette fraternité, de cette cohésion et de cette solidarité’’, a ajouté M. Konaté.
Il a expliqué que c’est coller au thème de la JAF 2023 ‘’les Frontières face aux défis de la coopération transfrontalière, de la cohésion sociale et de la cohabitation pacifique’’ que la CNFCI a décidé de la célébrer ‘’conjointement avec le Burkina, notamment, à Laleraba qui fait face à un afflux de réfugiés venant du pays frère du Burkina’’, a-t-il justifié.
Konaté Diakalidia a appelé la population de ce village frontalier à davantage œuvrer dans le sens de la fraternité, de la cohésion et de la solidarité.
Pour le gouverneur de la région des Cascades, le Colonel Somé Jean Charles, chef de la forte délégation burkinabé, ‘’c’est le colon qui est venu nous diviser sans tenir compte de nos réalités socio-culturelles’’.
‘’Mais aujourd’hui, nous venons dire aux populations qu’elles sont les mêmes, qu’elles vivent les mêmes réalités et nous voulons leur tenir ce langage, qu’elles ont tout intérêt à travailler ensemble main dans la main pour relever les défis de la cohabitation, de la cohésion sociale’’, a indiqué le gouverneur de la région des Cascades.
Pour sa part, la secrétaire permanente de la Commission nationale des frontières du Burkina Faso, Salimata Dabal, a appelé qu’ ‘’on mette un accent sur la coopération transfrontalière qui peut nous permettre de résoudre pas mal de tension à nos frontières’’.
‘’Elle permet de montrer aux populations vivant de part et d’autre de nos frontières qu’elles peuvent aller vers le développement ensemble, organiser beaucoup de choses ensemble étant donné que ce sont les mêmes populations qui ont les mêmes réalités’’, a soutenu Mme Dabal.
Représentant le parrain de la JAF 2023, le ministre d’Etat ivoirien Téné Birahima Ouattara, président du Conseil régional du Tchologo, Koné Moussa Bim Yéti, 2è Vice-président, a mis en exergue la volonté des chefs d’Etat de donner une dynamique nouvelle à la solidarité et à la cohésion sociale, à travers la célébration de la Journée africaine des frontières.
‘’Les défis auxquels nous sommes confrontés en matière de frontières, coopération transfrontalière sont immenses (…) mais nous ne devons pas nous décourager. Ensemble nous pouvons créer un avenir où les frontières ne sont pas des obstacles mais des opportunités’’, a conclu M. Koné.
En marge de cette célébration, la sous-préfecture de Kaouara, dans la région du Tchologo a reçu de la CNFCI du matériel informatique et des mobiliers de bureau. Les populations de Laleraba ont également bénéficié de matériel agricole (tricycles, machettes, limes, bottes…).
Depuis 2010, l’Union Africaine a institué la Journée africaine des frontières, commémorée le 7 juin de chaque année pour promouvoir et renforcer la coopération transfrontalière en vue d’en faire l’outil véritable d’intégration de l’Afrique.
HS/ls/Top News Africa
Publié le samedi 10 juin 2023