Heureux et fier, le lauréat a dédié son prix à sa mère, en présence de nombreux membres de sa famille.
«Ce soir et en cette occasion, sur la carte du monde, il n'y a à mes yeux qu'un pays, celui du cinéma. Le cinéma aura été ma vie, pour cela, je remercie le cinéma de mon enfance, les films vus dans les salles aujourd'hui disparues de Bamako », a déclaré Souleymane Cissé.
Poursuivant, il a dit se souvenir « avec émotion de John Wayne, de Kirk Douglas, je me souviens des péplums italiens, que je regardais jeune adulte lorsque je travaillais comme projectionniste dans une maison de jeunes du Mouvement national des pionniers ».
«Tous ces films auront fait vibrer mon âme et mon existence. », ajoute M. Cissé, saluant les cinéphiles du monde qui ont eu conscience du progrès de l'humanité en ne tenant pas compte de l'origine géographique d'un créateur ».
Agé de 82 ans, Souleymane Cissé, pionnier du cinéma africain avait déjà reçu à Cannes le prix du jury pour son film Yeelen en 1987. Ce film retrace un parcours initiatique à une époque non définie d’un jeune homme, Nianankoro.
Ce dernier va recevoir le savoir destiné à lui assurer la maîtrise des forces qui l'entourent, cette connaissance que les Bambaras se transmettent depuis toujours. Le père, Soma, ne supporte pas de voir son fils renier ce pourquoi il vit avec les autres sorciers du désert et décide de le traquer à mort.
EZP/ls/Top News Africa
Publié le jeudi 18 mai 2023