Kounta Sidi Mohamed, Cisse Hantao Ag Mohamed, Cisse Mohamed et Barry Hassan ont comparu devant la Cour, cette fois, assistés de leur avocat, Me Zady Jonas.
Tour à tour, les prévenus ont expliqué, à la barre, avoir fait appel du jugement en première instance, parce qu'ils ne sont pas des "djihadistes", ajoutant même qu'ils ne connaissent pas Kounta Abdallah dit Kounta Dallah, le présumé cerveau de l'attaque en fuite.
''Jamais, on ne m'a présenté les preuves que je suis un terroriste", a insisté Barry Hassan se prétendant être "un petit-fils" de l'ex-ministre ivoirien Ange Barry Battesti.
Ce que Me Amadou Camara, représentant une frange de la partie civile, a démonté, dénonçant " un perpétuel changement d'identité de l'accusé pour les besoins de la cause".
Interrogé sur ses présences à Bamako, Gao, Ouagadougou entre décembre 2015 et janvier 2016, période où ces capitales ouest-africaines ont été la cible d'attentats terroristes, Barry Hassan alias Ange Barry Hassan Battesti est allé de dénégations en dénégations avec ses dépositions à la police et devant le juge d'instruction, relevées a juste titre par le parquet et Me Camara.
L'audience suspendue va reprendre le jeudi 6 février avec les dépositions de la dizaine de témoins inscrits auxquels Me Amadou Camara a ajouté la comparution du général Bassanté Badara Aly, alors, commandant de l'Uign (Unité d'intervention de la gendarmerie nationale) ainsi que deux autres militaires en qualité de témoins des forces armées ivoiriennes.
Le 28 décembre 2022, la Cour d’Assises d’Abidjan avait condamné à la prison à vie dix accusés, dont six par contumace, pour leur rôle dans le premier attentat terroriste jamais commis en Côte d’Ivoire.
Reconnus coupables ''d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre et de complicité desdits faits », ils sont principalement accusés d’avoir été complices de l’attaque.
Le 13 mars 2016, trois jeunes assaillants avaient remonté la plage de la station balnéaire de Grand-Bassam, très fréquentée tant par les Ivoiriens que par des Occidentaux, puis pris d’assaut plusieurs restaurants, tirant à la kalachnikov sur des clients en terrasse avant d’être abattus par les forces de sécurité ivoiriennes.
Revendiquée par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cette attaque terroriste, la première survenue en Côte d’Ivoire, avait fait 19 morts dont neuf Ivoiriens, quatre Français, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne, une Nigériane et une personne non identifiée et 33 personnes de diverses nationalités blessées.
HS/Top News Africa
Publié le lundi 3 février 2025