Composée d’une cinquantaine de personnes, cette première vague était conduite par le Ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger, Dr Morissanda Kouyaté envoyé en urgence pour aller chercher ces Guinéens en détresse en Tunisie.
Le Chef de l’Etat a tenu à faire lui-même le déplacement pour leur témoigner de vive voix que les autorités suivent de près leur situation depuis les déclarations tenues au plus haut sommet de l'Etat tunisien, rapporte la présidence guinéenne.
Les Guinéens, bien que fatigués étaient toujours tous fiers de leur arrivée et la présence à l’aéroport de leurs dirigeants leur a mis du baume au cœur et leur a fait oublier le traumatisme lié aux convulsions de ces derniers jours en Tunisie.
Le Chef de l’Etat, satisfait de constater que ses compatriotes ont rallié Conakry sans encombre, a rappelé son attachement aux idéaux de panafricanisme, de rassemblement et d’entraide entre tous les peuples africains qu’ils soient noirs ou blancs.
Il a espéré que cet esprit soit compris par tous les dirigeants du continent afin de faire de l’Afrique une entité une et indivisible. Car, ajoute-t-il "cette situation qui vient de se passer en Tunisie n'est ni normal ni acceptable en 2023."
Il a regretté que cet esprit de panafricanisme en lequel il croit fermement tarde encore à habiter tout le monde, mais dit avoir néanmoins foi en la capacité de transformation positive de l’être humain.
Le 21 février 2023, le président tunisien Kaïs Saïed mettait en garde contre les "masses migratoires incontrôlées" venues d'Afrique subsaharienne.
Depuis, les témoignages d'agressions envers les migrants se multiplient dans le pays au point où les ressortissants des pays au sud du Sahara appellent les gouvernements respectifs à tout mettre en œuvre pour leur rapatriement.
BIS/ls/Top News Africa
Publié le jeudi 2 mars 2023