Cette soutenance s’inscrit dans le cadre du programme doctoral de l’ENSEA, reconnu pour sa rigueur académique et son rayonnement international.
L'impétrant, Alain Ndikumana, Ministre des Finances, du Budget et de l’Économie Numérique du Burundi, a temporairement troqué son costume de décideur politique pour celui de chercheur, illustrant ainsi la capacité de l’ENSEA à former des leaders africains de haut niveau, même en exercice.
Sa recherche originale met en lumière l’impact sectoriel de l’aide internationale, en particulier sur le développement du secteur manufacturier en Afrique. Contrairement aux approches classiques qui traitent l’aide de manière globale ou la concentrent sur les secteurs sociaux, le nouveau docteur a choisi d’explorer les effets de l’aide dans les secteurs productifs.
« Nous avons innové en étudiant l’allocation de l’aide dans les secteurs productifs, en particulier le manufacturier, pour mesurer ses effets réels sur la croissance », a-t-il expliqué.
Pour lui, l’Afrique ne peut bâtir un développement durable sans une orientation stratégique de l’aide vers des investissements générateurs de valeur ajoutée.
Son travail de recherche, centré sur l’aide chinoise, ouvre la voie à des analyses comparatives avec celles des bailleurs traditionnels afin d’évaluer les différences d’impact.
Le docteur Ndikumana recommande aux décideurs africains de renforcer la coordination dans la sélection des projets financés et d’éviter une dépendance exclusive vis-à-vis d’un ou deux partenaires.
« Il faut diversifier nos partenariats et surtout définir nos priorités en tant qu’Africains, afin que l’aide reçue réponde à nos besoins réels plutôt qu’à ceux des donateurs », a-t-il insisté.
Le président du jury, le professeur Aké N’Gbo, a salué une contribution majeure à la littérature scientifique sur l’aide au développement, soulignant la pertinence de cette approche sectorielle.
Pour le Dr Landry Lewis GAKPA, enseignant-chercheur à l’ENSEA et responsable de la formation doctorale, cette soutenance illustre parfaitement l’attractivité et la qualité académique de l’institution.
« Depuis le 4 septembre 2025, nous avons entamé la troisième vague de soutenances. Le parcours de M. Ndikumana montre le rayonnement international de notre formation doctorale et la rigueur qui y est dispensée, comparable aux standards des grandes universités mondiales », a-t-il déclaré.
Labellisée Centre d'Excellence Africain par la Banque mondiale et Centre d’Excellence à Impact Régional par l’Agence Française de Developpement (AFD), l’ENSEA continue de former des experts capables d’influencer à la fois la recherche scientifique et les politiques publiques sur le continent. La soutenance d’Alain Ndikumana en est une illustration éclatante.
BC/Top News Africa
Publié le vendredi 12 septembre 2025