Le RHDP par la voix de son porte-parole principal, le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani, a jugé nécessaire lors d’une conférence de presse de "recadrer" le débat, qu’il qualifie de "volonté délibérée de l’opposition de manipuler l’opinion", à la suite d'une décision de justice défavorable à M. Thiam.
Le Tribunal de première instance d’Abidjan a, selon le RHDP, statué en toute indépendance en ordonnant la radiation de M. Thiam, au motif que ce dernier avait perdu sa nationalité ivoirienne en 1987 suite à sa naturalisation française, et ne l’avait pas encore recouvrée au moment de son inscription sur la liste électorale.
Le ministre Adjoumani a rappelé que cette décision s’appuie sur l’article 48 du code de la nationalité ivoirienne, en vigueur depuis 1961.
« Il ne s’agit pas d’une invention du RHDP encore moins d’une décision politique. M. Thiam a lui-même reconnu, en février dernier, entamer les démarches pour abandonner sa nationalité française, ce qui constitue la preuve même de sa situation juridique au moment des faits », a martelé le porte-parole du parti au pouvoir.
En réponse aux accusations de manipulation du pouvoir judiciaire par le RHDP ou son Président, le ministre Adjoumani a souligné que ni le RHDP ni le Président Alassane Ouattara n’ont saisi la justice dans cette affaire. « Le RHDP ne peut être tenu responsable des conséquences juridiques d’actes posés volontairement par M. Thiam », a-t-il déclaré.
Pour le RHDP, le cœur du débat a été provoqué par les propres déclarations de M. Thiam, en février 2025, où il affirmait entamer une procédure de renonciation à sa nationalité française pour répondre aux exigences de candidature à la présidentielle.
« C’est cette confession publique qui a réveillé le débat juridique et enclenché la procédure judiciaire », a précisé le ministre.
Le RHDP a lancé un appel à la retenue à l’endroit de l’opposition, tout en réaffirmant son attachement au respect de la Constitution et des institutions de la République.
« Le temps des arrangements politiques est révolu. Dans un État de droit, nul n’est au-dessus des lois », a insisté Kobenan Kouassi Adjoumani.
BC/Top News Africa
Publié le jeudi 24 avril 2025