La Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la paix a servi de cadre pour disséquer ce thème dans un panel dont les past-présidents de l’Union, Yao Noël et Honorat De Yedagne en étaient les principaux animateurs à côté du président de l’Unjci, Jean-Claude Coulibaly.
Traitant le sous-thème ‘’Bilan et perspective après 30 ans’’, Honorat De Yedagne, le troisième président de l’Unjci très critique, a admis qu‘’aujourd’hui, on ne reconnaît plus l’Unjci parce que les journalistes à la conscience critique n’existent plus’’.
‘’Nous étions partis avec l’idée que l’Unjci devrait être le cimetière des politiques en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, c' est la victoire des politiques. C’est dans les cabinets ministériels que l’on désigne les candidats’’, a déploré l’ancien président de l’Union, estimant que ‘’nous sommes dans les allégeances alimentaires’’. Or, a poursuivi De Yedagne, ‘’le champ politique et médiatique sont deux champs qui ne peuvent pas se confondre’’.
Selon lui, ‘’nous devons être un pôle de verticalité citoyenne. La force d’une organisation c’est d’affirmer sa force et son autonomie’’ avant d'assurer que ‘’le secteur est malade, sinistré’’, car ‘’les journaux ne sont pas crédibles’’, a-t-il ajouté.
Pour l’ancien directeur général de Fraternité-Matin, le journal d’Etat, "le prix Ebony n'a pas été créé pour donner des prix mais pour soigner l'image de marque de notre corporation".
"C'est le prix Ebony qui fait que je désespère de la presse. Car tous ceux qui ont eu le prix Ebony ont déserté la corporation. La presse ivoirienne ne retient pas ses élites", a insisté Honorat De Yedagne.
Avant lui, Yao Noël, premier président de l’Unjci a d’abord fait la genèse de la naissance de l’Union avant d'aborder les nouveaux défis de la presse en Côte d'Ivoire.
‘’L'indépendance du journaliste n'est pas que matérielle et sociale. Il y a une exigence technique, éthique, déontologique et professionnelle. Aujourd'hui on vend des journaux qui disent des choses totalement infondées, inexactes’’ a dénoncé Yao Noël.
Aussi, a-t-il indiqué que ‘’le secteur de la presse est mondialement sinistré. Les journaux ne se vendent plus ou se vendent mal. 13% de taux de vente, c’est peu glorieux. Les annonceurs réduits comme peau de chagrin. Surtout avec la pandémie et la guerre en Ukraine’’, soulignant le défi ‘’économique’’ prioritaire à relever.
Puis le défi technologique, technique, pour lequel les organes de presse doivent se mettre au goût du jour. Selon lui, au sens de ‘’l’intégrité physique et corporelle’’, la presse ivoirienne n’est pas à l’abri, donc il y a le défi sécuritaire à relever. Enfin, le défi salarial pour une revalorisation du journaliste.
Pour Raphaël Lakpé, Ex-président de l’Autorité nationale de la presse (ANP, régulateur), ‘’les choses n'ont pas vraiment évolué. Elles ont même empiré", a-t-il constaté.
Il a invité les journalistes à rester à ‘’l'intérieur de notre métier. Le travail des ministres n'est pas notre métier. Ce n'est pas ce qu'on nous demande. C'est quand le ministre ne travaille pas bien que notre travail commence", a fait savoir M. Lakpé.
Traitant le sous-thème ‘’Bilan et perspective après 30 ans’’, Honorat De Yedagne, le troisième président de l’Unjci très critique, a admis qu‘’aujourd’hui, on ne reconnaît plus l’Unjci parce que les journalistes à la conscience critique n’existent plus’’.
‘’Nous étions partis avec l’idée que l’Unjci devrait être le cimetière des politiques en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, c' est la victoire des politiques. C’est dans les cabinets ministériels que l’on désigne les candidats’’, a déploré l’ancien président de l’Union, estimant que ‘’nous sommes dans les allégeances alimentaires’’. Or, a poursuivi De Yedagne, ‘’le champ politique et médiatique sont deux champs qui ne peuvent pas se confondre’’.
Selon lui, ‘’nous devons être un pôle de verticalité citoyenne. La force d’une organisation c’est d’affirmer sa force et son autonomie’’ avant d'assurer que ‘’le secteur est malade, sinistré’’, car ‘’les journaux ne sont pas crédibles’’, a-t-il ajouté.
Pour l’ancien directeur général de Fraternité-Matin, le journal d’Etat, "le prix Ebony n'a pas été créé pour donner des prix mais pour soigner l'image de marque de notre corporation".
"C'est le prix Ebony qui fait que je désespère de la presse. Car tous ceux qui ont eu le prix Ebony ont déserté la corporation. La presse ivoirienne ne retient pas ses élites", a insisté Honorat De Yedagne.
Avant lui, Yao Noël, premier président de l’Unjci a d’abord fait la genèse de la naissance de l’Union avant d'aborder les nouveaux défis de la presse en Côte d'Ivoire.
‘’L'indépendance du journaliste n'est pas que matérielle et sociale. Il y a une exigence technique, éthique, déontologique et professionnelle. Aujourd'hui on vend des journaux qui disent des choses totalement infondées, inexactes’’ a dénoncé Yao Noël.
Aussi, a-t-il indiqué que ‘’le secteur de la presse est mondialement sinistré. Les journaux ne se vendent plus ou se vendent mal. 13% de taux de vente, c’est peu glorieux. Les annonceurs réduits comme peau de chagrin. Surtout avec la pandémie et la guerre en Ukraine’’, soulignant le défi ‘’économique’’ prioritaire à relever.
Puis le défi technologique, technique, pour lequel les organes de presse doivent se mettre au goût du jour. Selon lui, au sens de ‘’l’intégrité physique et corporelle’’, la presse ivoirienne n’est pas à l’abri, donc il y a le défi sécuritaire à relever. Enfin, le défi salarial pour une revalorisation du journaliste.
Pour Raphaël Lakpé, Ex-président de l’Autorité nationale de la presse (ANP, régulateur), ‘’les choses n'ont pas vraiment évolué. Elles ont même empiré", a-t-il constaté.
Il a invité les journalistes à rester à ‘’l'intérieur de notre métier. Le travail des ministres n'est pas notre métier. Ce n'est pas ce qu'on nous demande. C'est quand le ministre ne travaille pas bien que notre travail commence", a fait savoir M. Lakpé.
HS/ls/Top News Africa
Publié le samedi 25 février 2023