La Côte d'Ivoire perd 17 places, passant de la 37e place en 2022 à la 54e/180 en 2023 devant le Burkina Faso (58e), le Sénégal (104e) et le Cameroun (138e).
Cette chute de 17 places au rang mondial avec un score de 68,83 points en 2023 contre 74,46 en 2022, s’explique par le fait que la Côte d’Ivoire dispose d’un paysage médiatique parmi les plus politisé et polarisé d’Afrique de l’Ouest et certains journalistes n’échappent pas aux convocations devant la justice et aux agressions ainsi que les suspensions des journaux, selon RSF.
Au niveau sous régional, la Côte d’Ivoire se classe devant le Burkina Faso (58e/180) où certaines chaînes internationales ont été suspendues, des journalistes expulsés généralement dans le Sahel qui est presque devenu une zone de non information.
Elle se positionne devant le Mali (113e/180), un pays où l’insécurité liée à la menace terroriste demeure dense, conjuguée à l’instabilité politique (deux coups d’Etat en moins un an, en 2020 et 2021).
L’enlèvement du journaliste français Olivier Dubois en avril 2021 et détenu pendant plus 711 jours est un grave facteur du recul de la liberté de presse.
Modèle régional jusqu’à peu, le Sénégal recule en passant à la 104e/180. Il perd 31 places en un an notamment du fait des poursuites dont fait l’objet les journalistes Pape Alé Niang et Pape Ndiaye et la forte dégradation des conditions sécuritaires des journalistes.
Quant au Cameroun, le pays se positionne à la (138e/180) place avec le décès du journaliste Martinez Zogo.
DNG/ls/Top News Africa
Publié le mercredi 3 mai 2023